C'est une obligation européenne depuis 2002 : les agglomérations doivent combattre les nuisances sonores liées au trafic routier et ferroviaire en rédigeant un plan de prévention du bruit. Un plan mis au point avec les riverains...
Obligatoire depuis 20 ans, ce plan de prévention du bruit s'effectue à partir des chiffres du trafic et de la topographie urbaine. Et pendant cette période de consultation publique, les riverains peuvent justement l'enrichir en consignant leurs propres observations.
"J'ai signalé les nuisances sonores liées aux engins de nettoyage, qui sont hyper bruyants, à partir de 5 heures le matin et qui ne passent pas une seule fois pour nettoyer la rue, mais qui reviennent à 2 ou 3 reprises", déplore cette habitante.
Installer des murs anti bruit
Toutes ces données serviront à engager des actions pour limiter la pollution sonore causée par la voiture ou le train. Sur l'agglomération angevine, le dernier plan de prévention date de 2014. Il a notamment permis d'installer des murs anti bruits sur de grands axes routiers ou de revoir le revêtement du bitume des voies sur berge.
C'est aussi contenir la place de la voiture en ville
Corinne BouchouxVice-présidente Angers Loire Métropole
Avec cette mise à jour, la collectivité envisage de nouvelles mesures, comme l'explique Corinne Bouchoux, vice-présidente d'Angers Loire Métropole.
"C'est d'abord de développer les mobilités douces : le tramway, la marche à pied et le vélo. C'est aussi contenir la place de la voiture en ville, donc ça, c'est un travail de tous les instants, explique-t-elle, faire en sorte que les voitures aillent le moins vite possible et faire en sorte que l'espace public soit le plus apaisé en fait. Pour moi, c'est ça l'enjeu de ce plan. C'est en réalité un plan qui porte sur le bruit mais qui impacte directement la mobilité et comment nous vivons ensemble"
11 000 habitants environ seraient concernées par les nuisances liées à la mobilité. Soit 4% de la population locale. Mais pour l'association France Nature Environnement, les directives européennes qui encadrent ces mesures ne vont pas assez loin.
Quid des travaux qui ont lieu en journée
"Sur ces cartes de bruits ne sont pas pris en compte les travaux qui ont lieu en journée ou le bruit qui peut y avoir le soir, les problèmes de voisinage. Et donc, lorsque l'on a dans une ville beaucoup de travaux, ça impacte fortement la qualité sonore des personnes qui y travaillent ou qui y vivent", regrette Xavier Métay, coordinateur régional de France Nature Environnement.
Les Angevins ont jusqu'à fin octobre pour enrichir le futur plan de prévention du bruit planifié début 2023.