VIDEO. Béranger est berger itinérant en Anjou, il emmène sur ses transhumances ceux qui veulent partager sa passion

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Suivre une transhumance dans le Layon. Une idée de balade.
La transhumance des moutons dans le Maine-et-Loire. ©France Télévisions Bastien Valleron, Eric Aubron et Mariano Zadunaisky

Déplacer son troupeau de pâturage en pâturage, dans la plus pure tradition française, c'est le métier qu'a choisi Béranger, un berger itinérant du Maine-et-Loire. Sa transhumance commencée au début du mois à Faye D'Anjou doit le mener dans la commune de Chalonnes-sur-Loire.

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Le troupeau de 240 têtes trotte sur une petite route entre Chaudefonds-sur-Layon et Chalonnes-sur-Loire. Il était parti il y a quelques jours de Beaulieu-sur-Layon, une jolie région au sud d'Angers. Un périple d'une vingtaine de kilomètres, de pâture en pâture, mené par Béranger Arnould, berger de son métier, aidé de Jim et Topaze, les deux chiens.

"Je déplace mon troupeau là où la végétation se trouve"

A Chalonnes-sur-Loire, arrivée donc de cette transhumance, ce sera la fête de la tonte ce samedi lors de laquelle le public est invité à venir assister au travail du tondeur et au tri de la laine.

Mais avant cela, le troupeau aura lui-même fait son travail de tonte, au fil des parcelles que leurs propriétaires ont bien voulu confier au berger et à son troupeau, le long du Layon.

"Je suis berger itinérant, précise Béranger. Je déplace mon troupeau là où la végétation se trouve. Le pastoralisme, c'est déplacer le troupeau là où se trouve la ressource. Je me suis spécialisé dans les milieux naturels dans le but d'entretenir les milieux et de les préserver."

Valérie et Anne ont choisi de suivre une étape de cette transhumance avec Béranger Arnould.

"Je trouve ça très chouette, dit Valérie, ça fait longtemps que j'en rêvais. Personnellement je pensais faire ça en Dordogne ou en Auvergne. Pas du tout dans le Layon."

Une très belle balade

Anne a elle aussi été séduite par l'idée de faire un bout de chemin au son des bêlements du troupeau de Béranger.

"J'avais vu Béranger passer devant chez moi à Beaulieu-sur-Layon, explique Anne. Je me suis intéressée au sujet. On est marcheuses toutes les deux donc c'était l'occasion et le Layon c'est magnifique."

Béranger explique aussi au groupe d'une vingtaine d'adultes et d'enfants venu le suivre sur cette dernière étape comment fonctionne la transhumance.

"Moi je suis derrière, précise-t-il à, son public, le chien sera derrière les moutons aussi. Personne ne me dépasse. On peut être à côté de moi. Si je m'arrête, on ne me dépasse pas. On laisse le chien travailler."

Les deux femmes sont très impressionnées par le travail du berger et surtout des chiens chargés de contenir et diriger le troupeau. Elles ont pris conscience aussi de l'intérêt écologique de cette pratique. Ce que leur a expliqué Béranger qui dit pratiquer la gestion écologique des espaces verts par le pâturage.

"L'élevage, quand il est fait comme ça en plein air, il est vertueux"

"Eleveur pastorale, ce n'est pas courant, avoue-t-il. C'est important pour moi de recréer le lien entre les gens, l'agriculture et la biodiversité. L'élevage, quand il est fait comme ça en plein air, il est vertueux. On stocke du carbone, on entretient les milieux, on améliore la biodiversité. C'est important de le montrer aux gens."

Béranger constate que les balades qu'il propose à la suite de ses moutons plaisent. Mais il a aussi des bons retours sur la qualité de viande de ses bêtes élevées à l'herbe bien verte.

"Je leur offre le choix d'une alimentation variée, insiste le berger. Ils prennent ce qu'ils veulent, en plante herbacée ou en plante arbustive. Ils consomment aussi des ronces qui ont des propriétés médicinales pour eux. Je ne fais quasiment pas de traitements".

Sur la petite route, le troupeau prend toute la largeur. Béranger crie ses ordres aux chiens. "Là, là, là, hééé ! Topaaaaze ! Là ! C'est bien". A l'un, il s'adresse en Français et à l'autre en Anglais pour que chaque chien sache à qui s'adresse l'ordre.

Olivier Quentin avec Bastien Valleron.

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