Elle avait été révoquée de ses fonctions de directrice de maison de retraite en 2014 par un arrêté de Gilles Bourdouleix, le président de l'agglomération du Choletais. Ghislaine Duret pourra réintégrer la fonction publique, une décision rendue mercredi par le Conseil d'Etat.
Son combat durait depuis des années. Le 31 juillet 2014, un arrêté signé de Gilles Bourdouleix révoquait Ghislaine Duret de ses fonctions de directrice de la maison de retraite de Trémentines.
Une décision qui faisait suite à plusieurs années de mésentente entre cette dernière et le président de la communauté de communes du Choletais. Ce dernier lui reprochait un manque de loyauté et une attitude d'insubordination.
Révocation "hors de propos avec les fautes commises"
5 ans après, le Conseil d'Etat vient d'annuler cette révocation, la jugeant "hors de propos avec les fautes commises", et estimant que "les fautes reprochées à Mme Duret s'inscrivaient dans un contexte de tension à laquelle son employeur a contribué (...) en adoptant à son égard, depuis plusieurs années, une attitude déplacée, excédant à certaines reprises, l'exercice normal du pouvoir hiérarchique."
Faux courrier de lecteur et plainte pour harcèlement
La communauté d'agglomération avait ainsi publié sur son site internet ses griefs à l'égard de Ghislaine Duret, transmettant à la presse un faux courrier de lecteur pour inciter à une plus large médiatisation de l'affaire.
En 2014, Ghislaine Duret avait déposé plainte au pénal pour harcèlement, cette dernière en est encore au stade de l'instruction.
Mercredi, le Conseil d'Etat a également annulé une décision de la cour administrative d'appel de Nantes, qui refusait de reconnaître la dépression de Ghislaine Duret comme maladie professionnelle.