Double meurtre à Cholet. Le mis en cause jugé pénalement irresponsable par la chambre de l'instruction

Dans l'affaire du double meurtre de Cholet perpétré le 16 novembre 2020, la décision de la Chambre de l’instruction d’Angers a été rendue ce vendredi 22 février. Le mis en cause est jugé irresponsable pénalement, il n’aura donc pas de procès et sera interné en psychiatrie.

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Il n'y aura pas de procès. L'homme mis en cause dans l'affaire du double meurtre de Cholet, perpétré en novembre 2020 a été déclaré pénalement irresponsable par la chambre de l'instruction d'Angers ce vendredi 22 février.

La chambre s'est tenue à l'avis des experts qui, le 25 janvier dernier, lors de l'audience, avait retenu l'abolition complète du discernement de l'homme, atteint, selon eux, d'une maladie psychiatrique au moment des faits.

Internement en psychiatrie

Le mis en cause sera donc interné en psychiatrie. Il ne sera jamais pénalement condamné.

Une décision qui désole l'une des deux familles endeuillées, la famille Garreau. 

Dans un communiqué, elle estime devoir faire passer deux messages "pour l'avenir et pour les autres", une sorte de mise en garde.

"Le suivi psychiatrique des malades est défaillant. Il nous (vous) expose à la décision d’un seul, a ses errements et approximations. Les illustrations dans les journaux nous sont fournies de manière répétée. Ça suffit".

Le deuxième message s'adresse aux psychiatres et aux autorités administratives. "Si demain concernant Vivion (ndlr: le mis en cause), il vous venait à l’idée que peut-être il irait mieux et qu’il est possible de relâcher le suivi, ne le faites pas. Vous exposeriez d’autres au drame auquel nous sommes confrontés".

Il rappelle également ce qu'aura été cette affaire pour les familles.

Cela aura été un carnage, deux morts et presque trois.

La famille Garreau

Dans un communiqué

"Cela aura été un carnage, deux morts et presque trois. Deux familles dévastées. Aucune procédure, aucun protocole de précautions, mais seulement la décision d’un homme, sa négligence aussi, impunément", poursuit la famille Garreau.

"Une décision logique"

L'avocat de l'auteur des faits, Maître Sébastien Naudin, "prend acte de la décision qui confirme les expertises psychiatriques concernant (son) client".

C'est une décision logique qui suite celle des experts.

Maître Sébastien Naudin

Avocat du mis en cause

Il précise également que si son client a été déclaré pénalement irresponsable en raison de sa pathologie psychiatrique, la schizophrénie, il a été reconnu civilement responsable : "La chambre d'instruction l'a déclaré responsable des préjudices causés aux parties civiles (à savoir les deux familles des victimes)."

D'après maître Naudin, des dommages et intérêts devront être accordés aux parties civiles lors de la prochaine audience devant la chambre d'instruction d'Angers en mars 2024, dans un mois.

Pour l'heure, son client a été hospitalisé en soins psychiatriques à l'unité pour malades difficiles de Cadillac-sur-Garonne, dans le sud-ouest de la France.

"Dieu lui aurait dit qu'il fallait s'en prendre à eux"

Au moment des faits, il y a plus de trois ans, l'homme, âgé de 35 ans, s'était dit "guidé par Dieu pour agir". Un samedi après-midi, un peu à l'écart du centre ville de Cholet, en croisant deux personnes âgées, un homme de 82 ans et une femme âgée de 81 ans, il s'en est sauvagement pris à elles.

"Dieu lui aurait dit qu'il fallait s'en prendre à eux, ce qu'il a fait, et il est rentré chez lui", avait alors rapporté le procureur.

L'homme décèdera tandis que la femme âgée de 81 ans aura été grièvement blessée.

Le mis en cause avait alors expliqué que Dieu lui avait dit de s'en prendre à une autre personne. La troisième personne qu'il croisera, un homme de 63 ans, sera la deuxième victime décédée suite à l'agression. 

Le procureur de la République, d'Angers, Eric Bouillard avait alors évoqué un "déchaînement de violence", lequel avait causé "des blessures multiples sur le visage des victimes".

Il avait également rappelé qu'avant de passer à l'acte, le mis en cause avait fait l'objet d'une hospitalisation sous contrainte pendant un an et qu'il en était sorti l'été 2020.

Avec Jérémy Armand.

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