La découverte d'un virus influenza faiblement pathogène dans une exploitation inquiète les aviculteurs voisins, soucieux des impacts sur le reste de la filière.
"On est vraiment sur quelque chose qui arrive d'une façon violente, rapide, et le seul moyen qu'on a c'est de travailler en amont, sur tout l'aspect désinfection", explique Jean-François Ramon, aviculteur membre de la FDSEA.La découverte de deux foyers de grippe aviaire, dans un rayon de 40 km et en quelques mois, inquiète les aviculteurs. Faiblement pathogène, le virus influenza découvert n'en a pas moins entrainé l'abattage des cheptels.
En septembre, c'est à la Jumelière qu'un foyer est découvert. Lors du week-end du 17 décembre, après une première suspiçion, c'est dans un élevage de la Renaudière, près de Cholet, que la présence du virus est confirmée.
"On a la chance d'avoir des couvoirs qui sont historiquement bien développés et exportent à peu près 50 % de leur production", continue Jean-François Ramon. L'impact en terme de réputation et d'image, quelques semaines avant noël, pourrait être l'une des principales conséquences. Les foyers viraux, eux, sont largement contenus.
"On va retrouver, peut-être plus souvent que la moyenne, ce type de virus dans des élevages de type industriels, avec des animaux cloîtrés, qui ne sortent jamais", détaille Eudes Gordon, membre de la Confédération paysanne en charge des questions de biosécurité et de grippe aviaire. "C'est un type d'élevage, de par la concentration et la volontée d'assainnir le milieu au maximum, laisse la place à ce type de virus".
Reportage de Lucile André et Frédéric Grinchec. Avec comme interlocuteurs Jean-François Ramon, aviculteur membre de la FDSE, et Eudes Gordon, membre de la Confédération paysanne en charge des questions de biosécurité et de grippe aviaire.