Valérie Martin est aide-soignante à la Maison d'Accueil Spécialisée de Sainte-Gemmes-sur-Loire, le 14 juillet, elle défilera en blouse blanche à Paris sur les Champs Élysées avec les personnels soignants invités par le président de la République.
Si l'état d'urgence sanitaire est terminé depuis quelques jours, ce 14 juillet ne ressemblera pas aux autres. D'abord en raison des mesures sanitaires la cérémonie ne sera pas ouverte au public.
Mais aussi par l'hommage rendu au personnel soignant en première ligne pendant la crise sanitaire. Dans la région ils sont ainsi plusieurs à être invités.
Valérie Martin, aide-soignante de Maine-et-Loire, aura même le privilège de porter le drapeau pendant la cérémonie.
"Pour être une bonne soignante il faut de la patience, être quelqu'un de calme, les résidents sont assez sensibles aux bruits, aux évènements qui les entourent, il faut aimer les gens, le contact, la relation".
Valérie travaille depuis 2012 au sein de la Maison d'Accueil Spécialisée de Sainte-Gemmes-sur-Loire aux portes d'Angers.
Cet établissement accueille 44 personnes polyhandicapées à l'année. On y parle de résidents, pas de patients. De lieu de vie davantage que de structure médico-sociale.
Un monde souvent à l'écart des autoroutes médiatiques surtout en cette période de post-confinement.
Alors cette invitation c'est déjà une victoire en soi d'autant que : "Il y a 20 personnes, 10 femmes et 10 hommes, à pouvoir porter le drapeau, et on m'a demandé si j'acceptais de porter le drapeau, alors l'évènement du jour où j'ai été choisie, plus que l'on me dise que je suis porte-drapeau, que d'émotions ! Et puis par rapport à ma famille, j'ai un fils qui a été militaire pendant 5 ans et demi..."
Porte-drapeau donc, mais aussi un peu porte-parole du secteur de la santé, en première ligne pendant l'épidémie.
Des premiers de corvée qui, au-delà des applaudissements, commencent à récolter leur dû avec les accords récents de revalorisation salariale.
"Je trouve que c'est une première reconnaissance, après il faut qu'on aille plus loin, parce que dans certains pays c'est complétement différent, on est encore en dessous, même avec la revalorisation".
Pas question pour Valérie de tirer la couverture, ou en l'occurrence le drapeau, à elle seule, "c'est un travail d'équipe" précise-t-elle.
Ils sont 55 personnels soignants et éducatifs à veiller sur ceux qu'elle considère comme les plus importants.
"Je pense aussi aux résidents, c'est aussi pour eux que je travaille, c'est une chance de mettre en avant le handicap".
La maison d'accueil spécialisée de Sainte-Gemmes-sur-Loire n'est qu'un des nombreux maillons du centre de Santé Mentale Angevin qui suit 11 000 patients en Maine-et-Loire.
► voir l'hommage aux soignants