Comment vit-on cette période de confinement, lorsqu'on est un site touristique, et qui plus est, un parc zoologique ? Le Bioparc de Doué-la-Fontaine, en Maine-et-Loire accueille habituellement 240 000 visiteurs chaque l'année. Le zoo a dû se réorganiser.
Une équipe restreinte se relaie pour assurer le soin des animaux sur les 17 hectares du zoo. Mais la situation pourrait être lourde de conséquence sur le plan financier, si elle venait à durer.
Certains animaux qui sortent d'hibernation découvrent un environnement plus calme qu'à l'accoutumée. La saison touristique, démarrée en février, s'est brusquement arrêtée. L'absence de visiteurs ne change guère le quotidien des animaux même si certaines espèces se font plus curieuses à l'approche de l'homme.
Sylvanie Dabin, soigneuse au Bioparc, en témoigne :
"Nous avons un contact davantage privilégié avec eux, mais ils ont aussi des enclos assez vastes. donc ils font leur vie. Ça ne les change pas tant que ça que les allées soient vides en ce moment"
20 % du chiffre d'affaire annuel probablement perdu
Avril, c'est habituellement l'un des plus gros mois en terme de fréquentation, avec juillet et août.Sans recettes financières, ce parc zoologique continue d'assumer les charges nécessaires à son fonctionnement.
En se projetant sur 6 semaines de confinement, c'est déjà 20% du chiffre d'affaires annuel qui va être perdu.
"Le coût de fonctionnement normal du Bioparc est de 400 000 euros mensuel, précise François Gay le directeur. On a pu le réduire à un peu plus de 200 000 heures en se concentrant sur les missions vitales. Mais évidemment, cela implique des reports de charges, d'encours d'emprunts bancaires. Autant de sommes qui seront à régler à la fin de la crise sanitaire"
Dans l'attente d'une sortie de crise, l'équipe du Bioparc se console avec l'accueil de nouveaux arrivants. Le printemps apporte traditionnellement son lot de naissances chez les oiseaux et bon nombre de mammifères. Des espèces qui peuvent tranquillement s'occuper de leur progéniture sans regard extérieur, à l'image d'un couple de Tantale Ibis. Des échassiers africains occupés à couver leurs petits.