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VIDÉO. À la découverte de l’Anjou, premier département horticole de France

Direction la "vallée du végétal" touchée de plein fouet par la crise énergétique : fruits, légumes, semences, fleurs, aucun domaine n'échappe aux hausses des prix. Mais depuis longtemps, la filière cherche des parades pour lutter. C'est à voir dans Envie Dehors ce dimanche 08 janvier à 12 h 55

Le végétal et l’Anjou, confrontés à la crise de l'énergie.

La hausse du coût de l'énergie frappe la filière végétale. Pour 2022, la facture a déjà doublé et pour 2023, les variations devraient être beaucoup plus fortes. Dans l'horticulture, les producteurs s'attendent  à une hausse de 5 à 10 %. Il va falloir renoncer à certaines productions comme les gerberas, les anthuriums et les fleuristes vont sans doute remplacer les roses par des œillets.

Même constat pour les producteurs de semence et de plantes aromatiques sans parler d'éventuelles coupures qui là seraient fatales. Pourtant, grâce à une grande diversité de sols et de paysages et au passage de nombreux cours d'eau, l’Anjou est depuis plusieurs siècles tourné vers les plantes.

Et ça lui réussit car c’est le premier département horticole de France ! Lorsqu’on remonte le temps à la recherche d’un précurseur, un nom revient : le Roi René. Au 15ème siècle, c’est ce fameux duc d’Anjou qui lance la réputation angevine en introduisant de nombreuses plantes méditerranéennes dans les jardins.

L’Anjou est aussi la première zone semencière d’Europe, d’où son surnom de “vallée du végétal”. Le Maine-et-Loire concentre, en effet, de très nombreux acteurs du monde du végétal à l’image de la “Silicon Valley” aux Etats Unis pour les technologies du numérique. Grâce au climat, une filière de rang mondial s’est développée sur ce territoire. Et parmi les plantes que l’on cultive par ici très peu consommatrice d'eau et sans énergie carbonée il y en a une qui ne passe pas inaperçue : c’est le chanvre.  

En Anjou le chanvre a de beaux jours devant lui !

A première vue, on ne fait pas la différence entre le chanvre qui pousse abondamment dans les champs autour de Beaufort-en-Vallée et le cannabis. Justement, il n’y en a pas ! Car en termes de botanique, chanvre ou cannabis appartiennent à la même espèce végétale “cannabis sativa L”.

La différence entre les deux tient à l'usage que l’on fait de la plante et à sa teneur en THC, une substance psychotrope présente dans ses feuilles et ses fleurs. Ce taux varie selon les variétés. Ici, on cultive ici une variété qui a un taux très  bas en THC : inférieur à 0,2%. On l’appelle donc du chanvre industriel car il est destiné à l’agroalimentaire, la construction ou l’habillement…

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Philippe Gautier , producteur de chanvre en Anjou nous explique pourquoi cette plante pourrait faire les beaux jours de l'agriculture de demain ©Les nouveaux jours Productions

Le chanvre a un système racinaire performant qui ploge jusqu’à 2 mètres dans le sol. Grâce à ses racines, le chanvre est très résistant et n’a pas besoin d’arrosage, ni de produits phytosanitaires. Si on a l’impression de redécouvrir cette plante aujourd’hui, en réalité, l’Homme la cultive depuis plusieurs millénaires car on a trouvé des traces d’utilisation de chanvre au Japon et en Chine, 7 500 ans avant JC.

Le chanvre a longtemps nourri les agriculteurs de la vallée de la Loire, jusqu’à connaître son apogée au 19ème siècle. Ses fibres étaient exploitées pour la confection de vêtements, la réalisation de cordages, la fabrication de papier à cigarette, de bibles, de billets de banque. La concurrence du coton puis des tissus synthétiques et la disparition de la marine à voile lui a porté un coup rude.

La culture du chanvre industriel a failli disparaître en France, mais elle a été relancée par les nouveaux usages et par tout un réseau de grandes coopératives, comme celle de Beaufort-en-Vallée. “Hemp’it” regroupe 130 producteurs répartis sur une zone protégée de production de 2 000 hectares en Anjou. A chaque récolte, ce sont 1 500 tonnes de graines/semences de chanvre qui arrivent ici.

Première étape, le séchage puis viendra le temps du triage et du nettoyage des graines par une équipe de saisonniers et de permanents. Elles seront ensuite conditionnées et stockées à froid pour une meilleure conservation. Les fibres et les graines de chanvre ont la cote, elles sont aujourd’hui recherchées dans de nombreux secteurs grâce à son côté “matériau à faible empreinte écologique”.  

Les briques de chanvre sont par exemple très performantes pour l’isolation des bâtiments. Elles sont aussi utilisées dans l’industrie automobile, l’alimentation, la cosmétique, la pharmacie ou le textile. Les champs d’application sont nombreux et on peut dire que le chanvre a de beaux jours devant lui !

Le chanvre c’est porteur ! On est dans le bassin historique de la production de semences de chanvre ici en Anjou, grâce au climat et à la proximité avec la Loire, et on compte bien le rester !

Guillaume

l'un des responsables de la coopérative

Le super pouvoir des plantes

Le monde végétal est décidément plein de surprises. Direction, le village d’Andard au cœur du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine pour une cueillette de plantes sauvages. C’est le terrain de jeu de Frédéric, herboriste passionné de nature et militant du super pouvoir des plantes.

A 26 ans, Frédéric est cueilleur de plantes sauvages et il tient à être délicat et attentif au milieu dans lequel il prélève ses précieux brins, fleurs ou graines. Pour être sûr de trouver le bon endroit, Frédéric s’appuie sur des informations biologiques, il s’éloigne des routes, des zones agricoles ou des zones de ruissellements.

Si Frédéric est sur le terrain c’est pour fournir les herboristeries, les distributeurs spécialisés ou encore des restaurateurs qui veulent fleurir leurs plats.

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Frédéric Michenet, cueilleur herboriste en Anjou ©Les nouveaux jours Productions

Cueilleur-herboriste, c’est un métier où on en apprend tous les jours ! Même après plusieurs années d’activité, au hasard d’une promenade, on est encore surpris par certaines plantes

Frédéric

cueilleur-herboriste

L’art floral japonais a son paradis : le parc de Maulévrier

L’Anjou compte pas moins de 230 parcs et jardins. Sa proximité avec le port de Nantes, qui a eu pendant plusieurs siècles un rôle essentiel dans l’importation des végétaux d’outre-mer, y est pour beaucoup.

Parmi ces parcs, on doit faire un détour par Cholet pour découvrir le magnifique Parc Oriental de Maulévrier. Ce plus grand jardin japonais d’Europe a été créé entre 1899 et 1910 par un célèbre architecte orientaliste. Un jardin extraordinaire de 29 hectares qui fait voyager jusqu’au Japon.

Plus qu’un jardin, c’est une allégorie de l’univers en miniature. Au fil de la déambulation, on peut voir plusieurs symboles de la culture japonaise et si le cœur vous en dit, vous pourrez demander aux jardiniers de vous parler par exemple du mystérieux niwaki (“arbre taillé dans le jardin”) ou de vous expliquer comment tailler les arbres “en nuages”.

Didier chef jardinier et ses 5 employés prennent soin, chaque jour qui passe, de ces végétaux finement agencés, et renseignent donc les visiteurs sur cet endroit enchanteur et son histoire.

Pour voir et en apprendre plus sur "la vallée du végétal", regardez Envie Dehors ce dimanche 08 janvier à 12h55 sur France 3 Pays de la Loire 

Magazine Envie Dehors :

Production exécutive : Les Nouveaux Jours Productions.
Producteur : Maël Mainguy
Réalisation : Gildas Corgnet
Rédaction en chef : Camille Pitron

► À voir en replay sur france.tv dans notre collection Envie Dehors !

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