L'avenir de la nouvelle catégorie "Hypercar", qui doit courir aux 24 Heures du Mans à partir de 2021, a subi un coup dur avec l'annonce par Aston Martin, l'un de ses protagonistes pressenti, de suspendre le programme de développement de sa voiture "Valkyrie".
"La décision annoncée par Aston Martin est très regrettable mais peut-être pas inattendue, suite aux rumeurs persistantes durant ces six derniers mois concernant la fragilité de la visibilité de la marque dans un marché automobile en évolution rapide, en parallèle à sa décision de s'engager en Formule 1 en tant qu'équipe d'usine en 2021", a déclaré l'Automobile Club de l'Ouest (ACO), organisateur de la célèbre épreuve d'endurance ce mercredi.Aston Martin a précisé qu'il avait pris sa décision à la suite d'un récent accord entre l'ACO et l'IMSA, qui organise des courses d'endurance aux Etats-Unis, autorisant des voitures répondant aux normes de l'IMSA à courir au Mans à partir de 2021 dans le cadre du championnat du monde d'endurance (WEC).
"Cette décision implique que l'Aston Martin Valkyrie Hypercar ne fera pas ses débuts en championnat WEC en septembre 2020 et ne participera pas aux 24 Heures du Mans en 2021. Aston Martin va maintenant réfléchir à sa future participation dans la catégorie prototype et reste ouvert à toute discussion
avec les deux organisations (ACO et IMSA) pour trouver un arrangement sur sa participation future", indique un communiqué de la marque britannique.
Hypercar
Aston Martin faisait partie des trois marques, avec Toyota et Peugeot, qui s'étaient déclarées intéressées par cette nouvelle catégorie Hypercar destinée à remplacer les actuelles LMP1 qui disputent Le Mans.Ces "Hypercars" devront être basées sur des voitures super-sportives de série produites à un minimum de 20 exemplaires sur deux ans ou bien être des prototypes habillés d'une carrosserie de super-sportive aux lignes rappelant le style du constructeur.
Aston Martin avait annoncé fin janvier son arrivée en Formule 1 à compter de 2021 sous son propre nom suite à l'entrée à son capital du milliardaire canadien Lawrence Stroll, actuel propriétaire de l'écurie de F1 Racing Point.