Pas de vacances dans le calendrier automobile au Mans ! Après les 24 heures du Mans, les passionnés de voitures, surtout anciennes, peuvent admirer 2 000 modèles ce week-end sur le circuit Bugatti. Invité d'honneur de cette 18e édition, Henri Pescarolo, qui remportait sa quatrième victoire au Mans, il y a tout juste 40 ans.
Les années passent, mais la foule est toujours aussi dense.
Ce week-end, des passionnés venus de toute la France se retrouvent sur le célèbre circuit Bugatti pour voir leurs idoles, des coureurs automobiles qui ont largement contribué à forger la légende des 24 Heures. Henri Pescarolo et Jacky Ickx, respectivement quatre et six fois vainqueurs de la course mancelle, sont présents pour dédicacer affiches et objets en tout genre.
Maxence et son père ont patiemment attendu leur tour pour faire signer une jante rutilante, mais ps n'importe laquelle...celle d’une Matra de Pescarolo.
"Mon grand-père travaillait chez Matra et il a récupéré des pièces de la Pescarolo et du coup, il me l'a offerte à Noël, raconte Maxence..."c'est un grand fan d'Henri, renchérit son père, il l'a en table basse dans sa chambre et a décidé de la faire signer par Henri"
Pour ces deux gloires de la course automobile, qui se disputent non plus les podiums mais la table des dédicaces le moment est émouvant.
Henri Pescarolo, qui affiche 81 printemps, ne s'attendait pas à un tel engouement. "J'avoue que je suis très surpris, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il se passe quelques chose comme ça... puis, ajoutant avec un brin d'humour…c'est peut-être mauvais signe quand on commence à célébrer ce genre de choses, c'est que ça ne va peut-être pas durer longtemps !"
"Moi je considère que ces moments sont des moments privilégiés pour une raison très simple, c'est que la passion qui nous unit fait que ce sont des choses absolument normales et c'est un bonheur de se retrouver face au rêve et à la passion des uns et des autres" confie Jacky Ickx
Pendant ce temps-là, sur le circuit Bugatti… 2 000 modèles se succèdent, comme cette improbable automobile.
"Ça, c'est une Amilca 1927, un petit grand-père l'avait gardé durant 14 ans dans son salon, on l'a récupéré, car il partait à l'EHPAD, cette voiture, c'est quasiment une moto... elle a des freins à câbles, donc il faut toujours anticiper... 100 mètres avant, on freine !" explique Damien Betus, l'heureux propriétaire du véhicule, un passionné venu de Vendée.
Contrairement aux 24 heures, ici, les pilotes font l’éloge de la lenteur : avec son Amilcar de 1927,
Damien ne dépassera pas les 75 km/h. Un voyage dans le temps, teinté de nostalgie.
Le reportage de Charles Lemercier/ Charles Prout et Alexis Le Grand
Sandrine Gadet avec Charles Lemercier