Touria Rafjaoui a été reconnue coupable de complicité d'assassinat par les assises de la Sarthe en fèvrier 2019. L'ex femme de Frédéric Guittard avait été condamnée à 20 ans de réclusion. Un procès en appel se tient jusqu'au18 décembre devant la cour d’assises du Maine-et-Loire.
Le procès en appel pour le meurtre de Frédéric Guittard a débuté lundi à Angers.
Il y a cinq ans, cet ancien directeur commercial de l’entreprise de charcuterie Pruniers est retrouvé mort au Mans, dans une mise en scène macabre.
Sa compagne de l’époque, condamnée en première instance à vingt ans de prison, clame toujours son innocence.
Posé contre un radiateur, dénudé, et blessé mortellement par trois balles de revolver, Frédéric Guittard est retrouvé le 29 juin 2015 dans un immeuble proche du centre-ville du Mans.
L'ancien directeur commercial est alors en plein divorce avec Touria Rafjaoui.
Celle-ci est interpellée, ainsi que Magali Pinardaud et Jean-François Ornano, un couple d'amis de l'épouse de la victime.
En février 2019, la cour d'assises de la Sarthe condamne : l'ex-compagne à vingt ans de réclusion criminelle pour complicité d'assassinat.
Quinze ans pour Jean-François Ornano. Sa compagne, elle, s'est suicidée quelques jours avant le procès.
Seule Touria Rafjaoui fait appel.
Pour ses avocats, elle n'a jamais eu de mobile, "le décès de son époux l'a empêchée, en dehors d'avoir détruit sa famille, de percevoir sa prestation compensatoire assez importante qu'elle aurait pu percevoir si elle avait continué sa procédure de divorce devant le juge aux affaires familiales" argumente Maitre Sébastien Noachovitch, l'un des avocats de Touria Rafjaoui.
"Finalement l'intérêt de madame Rafjaoui était plus d'aboutir à obtenir sa prestation compensatoire plutôt que de faire tuer son époux" conclut l'avocat.
Les deux filles de Frédéric Guittard et Touria Rafjaoui seront à nouveau parties civiles dans ce procès en appel.
Persuadées en première instance de la culpabilité de leur mère, elles ont aujourd'hui soif de vérité, et hâte de tourner la page, d'après leur avocat.
> Le rappel des faits par notre rédaction