Gilets jaunes : un millier de manifestants et 15 interpellations au Mans

Ce samedi 23 mars, les Gilets jaunes se sont de nouveau mobilisés. Alors que les cortèges étaient interdits sur les champs-Elysées et dans plusieurs villes de France, Le Mans était le théâtre, ce samedi après-midi, d'une manifestation interrégionale.

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Les manifestants se sont donné rendez-vous en début d'après-midi à la gare avant de défiler en direction du centre-ville du Mans.

En milieu d'après-midi, ils se déplacés vers la préfecture où des premiers jets de lacrymo ont été effectués par les forces de l'ordre.

Le cortège est ensuite reparti vers la gare.

"Pour encadrer la manifestation, un dispositif exceptionnel a été mis en place, de manière à éviter tout acte violent. Des contrôles préventifs ont été menés en amont de la manifestation. Certains de ces contrôles ont mené à des interpellation", annonce la préfecture de la Sarthe dans un communiqué.

Les forces de l'ordre ont procédé à une quinzaine d'interpellations au Mans. 

En raison de cette manifestation, la Setram a décidé d'interrompre le trafic des tramways sur les lignes 1 et 2 entre les stations Gare-Bellevue et Gare-Lafayette. De leur côté, les forains, en conflit avec la municipalité, n'ont pas souhaité se mobiliser ce samedi, après une journée de tensions vendredi avec les forces de l'ordre.

Ce dimanche après-midi, ils ont prévu d'animer le centre-ville en proposant des manèges gratuits à partir de 15 heures, place des Jacobins.Si le gros des manifestants est appelé à manifester ce samedi au Mans, à Nantes, des Gilets jaunes se sont donné rendez-vous en tout début d'après-midi à l'appel de Nantes révoltée et Colère 44.

Les deux  collectifs appellent à manifester route de Vannes. "Pour l'Acte 19, allons cibler les soutiens de Macron, en allant les chercher sur la route de Vannes. Cette artère commerçante comprend les grands magasins de la famille Mulliez, des fast food, des multinationales de magasins de voitures et bien d’autres, qui enrichissent quotidiennement les puissants de ce pays", écrit Nantes Révoltée sur sa page facebook.

Près de 400 manifestants se sont mobilisés. Des premiers tirs de lacrymo et de LBD ont eu lieu vers 14h30 lorsque les forces de l'ordre ont voulu faire reculer les manifestants qui refusaient d'obtempérer.

Le cortège a ensuite pris la direction du centre-ville.

Claude d'Harcourt, le préfet de Loire-Atlantique, a pris ce vendredi 21 mars deux arrêtés interdisant "le port et le transport sans motif légitime, d'objets pouvant constituer une arme au sens de l'article 132-75 du code pénal" , la cession , la vente, le transport et l'utilisation d'artifices de  divertissement "quelle qu'en soit la catégorie"

Arrêtés valables ce samedi de 8h à 22h en différents points de l'agglomération. Sont ainsi concernés la route de Vannes et ses axes proches, l'île Beaulieu et ses points d'accès, ainsi qu'un large périmètre du centre de la ville.

Selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur, 8 300 personnes étaient mobilisées sur le territoire français à 14 heures. 

A titre de comparaison, samedi dernier à la même heure, ils étaient, toujours selon le minsitère de l'Intérieur, 14 500 à manifester sur l'ensemble du territoire, dont 10 000 à Paris où l'acte 18 des "gilets jaunes" a donné lieu à des scènes de saccage et de pillage sur les Champs-Elysées, entraînant un renforcement drastique du dispositif de sécurité ce samedi.

Rouen, Rennes, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Vannes, La Rochelle, Tarbes, Carcassonne, Trèbes, Dijon, Metz et Perpignan, ont interdit des manifestations ce samedi.

D'autres municipalités ont interdit l'accès à des lieux emblématiques de manifestation de Gilets jaunes, comme les Champs-Elysées à Paris.
 
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