Depuis 2019, pour attirer de nouveaux habitants, la municipalité de Congrier, en Mayenne, offre une douzaine de parcelles constructibles à qui voudra s'installer de manière pérenne, en construisant dans la commune. Et malgré leur gratuité, seule une parcelle a trouver preneur jusque-là. Un coup dur pour la mairie, alors que le dernier commerce de la commune vient de fermer.
Devenir propriétaire, un rêve devenu réalité pour Julien. A 25 ans, ce jeune agriculteur n'a pas hésité à faire construire sur cette parcelle de 600 m², offerte par la mairie. "Quand j'ai vu la pancarte de terrains gratuits, j'ai sauté dessus. Ça m'a fait gagner quand même 10 000 euros pour l'aménagement intérieur que j'ai réalisé moi-même. Aujourd'hui, je suis serein financièrement, j'ai une maison qui ne me revient pas plus cher qu'un loyer", témoigne le jeune propriétaire.
Ça m'a fait gagner 10 000 euros pour l'aménagement intérieur
Julien BouguetPrimo-accédant
Un lotissement avec en tout, une douzaine de terrains gratuits, pour les primo-accédants de moins de trente ans, comme Julien. Mais trois ans après, toujours pas de voisins, à la grande surprise du trentenaire.
Un projet immobilier pour inciter les jeunes à s'installer dans cette commune de 900 habitants et ainsi redynamiser le bourg, dont le dernier commerce vient de fermer.
Trop compliqué et trop long de faire construire
Alors comment expliquer que la commune ne trouve pas preneur ? Trop compliqué et trop long de faire construire, selon le maire de Congrier.
"Toutes les contraintes administratives, les contraintes de suivi de chantier, tout le timing, c'est presque 18 mois, c'est sans doute trop long", explique Hervé Tison, qui ne cache pas sa déception. "Oui, je pensais sincèrement, non pas qu'on allait vendre l'ensemble du lotissement en quelques mois, mais au moins une ou deux parcelles tous les ans. Ça faisait partie de ce que l'on avait programmé".
Faute d'acquéreurs, le maire n'exclut pas de vendre ces parcelles à des investisseurs immobiliers pour y construire des logements locatifs.