En visite en Mayenne ce lundi matin, le Premier ministre a annoncé un "plan de bataille antigaspillage" visant notamment à inciter à "consommer un peu moins" et à rendre le recyclage "plus lucratif" que la mise en décharge.
Le site n'a pas été choisi au hasard puisque le groupe garantit en France la réparabilité de 93% de ses produits pendant une durée de 10 ans.
Le chef du gouvernement y a présenté la feuille de route du gouvernement pour développer l'économie circulaire, "un plan de bataille antidéchets et antigaspillage".
Dans le cadre de ce plan, la DGCCRF, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, va créer, dans les prochaines semaines un "portail qui permettra aux consommateurs de déposer plainte facilement et de mieux faire valoir leurs droits" en matière de "garantie légale de conformité" des produits.
"De vraies sanctions en cas de non atteinte des objectifs"
A partir de 2020, un affichage permettra de savoir si un produit électrique ou électronique est réparable ou non. Et, "à compter de 2021", un logo figurera sur "tous les produits recyclables à destination des ménages".
Le gouvernement veut aussi "rendre, d'ici la fin du quinquennat, le recyclage compétitif par rapport à la mise en décharge".
Il compte pour cela baisser la TVA sur le recyclage et, "pour compenser", augmenter la TGAP (taxe sur les déchets).
a précisé le Premier ministre citant des données de la Cour des Comptes."La France affiche un taux de valorisation des déchets municipaux de l'ordre de 40%, plus bas que beaucoup de nos voisins européens"
Le plan du gouvernement prévoit également d'étendre le nombre de filières pour lesquels s'applique le principe de la responsabilité des producteurs (REP) pour la gestion des déchets.
Le gouvernement veut "engager une concertation" pour ouvrir ce système aux "emballages des cafés-hôtels-restaurants, aux jouets, articles de sport, de loisir et de bricolage" et déchets du bâtiment.
Cette réflexion va être lancée "sans attendre pour aboutir début 2019", a précisé Edouard Philippe.
Le gouvernement promet en outre "de vraies sanctions en cas de non atteinte des objectifs" pour les filières REP.