Une épidémie de salmonellose a touché 35 nourrissons depuis la mi-août. 31 ont consommé du lait infantile produit par l'usine Lactalis de Craon en Mayenne. Le groupe est désormais visé par une enquête pour, entre autres,"blessures involontaires et "mise en danger de la vie d'autrui".
Une enquête pour "blessures involontaires", "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine" et "inexécution d'une procédure de retrait ou de rappel d'un produit" a été ouverte vendredi par le parquet de Paris dans l'affaire du lait infantile fabriqué par Lactalis et contaminé par des salmonelles.
Cette enquête a été confiée aux gendarmes de la section de recherches d'Angers et de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), spécialisé dans ce type de dossier.
Mi-décembre, le père d'une fillette de 3 mois, qui avait consommé un lot concerné par les rappels mais n'était cependant pas tombée malade, avait déposé une première plainte. L'association de consommateurs UFC-Que Choisir avait annoncé son intention de faire de même.
Lactalis, premier groupe laitier français, a procédé à deux rappels de produits avant d'annoncer le 21 décembre dernier le rappel de toute sa production de laits infantiles "fabriqués ou conditionnés à Craon depuis le 15 février 2017", en raison d'"une contamination dispersée" installée dans cette usine située à une trentaine de kilomètres au sud de Laval. Contamination qui fait "suite à des travaux réalisés courant 1er semestre 2017", a expliqué le groupe.
En tout près de 1 350 lots de lait infantile Picot, Milumel et Taranis ont ainsi été retirés de la circulation depuis le début de cette affaire le 3 décembre dernier.