Avec de nouvelles inscriptions insultant la communauté LGBT à Laval, les autorités policières et judiciaires accentuent leur enquête. Pas question que ces délits restent impunis.
Nouveaux tags homophobes dans les rues de Laval ce week-end.
En quelques semaines c'est la 3ème fois. Mais l'enquête judiciaire progresse.
Deux hommes ont d'ailleurs été interpellés et placés en garde à vue. Ce sont eux qui auraient insulté les agents des service techniques chargés de repeindre trois passages piétons de la ville de Laval aux couleurs arc en ciel, les couleurs du mouvement LGBT. Mais pour le moment rien ne prouve que ce sont aussi les initiateurs des graffitis litigieux.
Pour le commandant de la Police Nationale, Philippe Lahondes, qui s'exprimait sur France Bleu Mayenne, tout va être mis en œuvre pour définir les responsabilités des auteurs des différents tags.
"Je ressens de l'incompréhension, du dégout. Il serait temps que certaines personnes mal intentionnées comprennent la société dans laquelle on vit. En tout cas on continue notre travail d'enquête sous l'égide du Parquet et on se donne les moyens pour arriver à des résultats."
Pour cela la municipalité continue d'additionner les plaintes. Signe qu'elle prend cette affaire très au sérieux. Les enregistrements des cameras de vidéoprotection de la ville mais aussi de certains commerces vont d'ailleurs être très utiles aux enquêteurs. Même si les auteurs portaient apparemment des cagoules ou se cachaient le visage à l'aide de capuches.
Car ce n'est pas une simple affaire de tags, de dégradations d'édifice publics. Il s'agit d'insultes homophobes et la loi est plutôt stricte dans ce cas : les contrevenants risquent une peine d' un an de prison et 45 000 euros d'amende.
Ce que confirme Philippe Lahondes, "ce n'est pas un amusement. Il faut que les auteurs sachent que c'est grave. Discriminer l'autre en fonction de son orientation sexuelle est un délit".
Un travail d'enquête mais aussi de prévention qui s'appuie aussi sur les associations LGBT.
A Laval, le commandant Lahondes représente d'ailleurs les autorités policières auprès de la communauté puisqu'il depuis 2019 il est le référent "discrimination". Un rôle qui entre dans un plan d'action national du ministère de l'Intérieur, et qui a fait de la lutte contre l'homophobie une priorité.