Ils ont chanté l'été, le bonheur, les petites mains, le low cost, ils reviennent pour chanter les planches, l'amour, le désamour et les relations fraternelles. Fred et Nico tels les frères Gallagher mais en moins gore ? Réponse ici et maintenant...
Archimède n'est pas simplement un théorème, c'est aussi depuis bientôt 20 ans un groupe de pop aux racines lavalloises assumées et même revendiquées, mené par les deux frères Nico au chant et Fred à la guitare. Archimède, c'est un bon millier de concerts en France et autour, deux nominations aux Victoires de la Musique, des collaborations avec Johnny Hallyday, Les Innocents ou encore Aldebert, des tubes ensoleillés et cinq albums studio. Frères, disponible dans les bacs ce vendredi 6 octobre, est leur sixième opus.
Avec toujours cette touche si particulière née de leur passion pour la britpop, notamment d'Oasis, une autre histoire de frères, et pour la production made in France, de Téléphone à Dutronc, en passant par Renaud. De la pop franglo-saxonne "parce qu'on a un pied outre manche pour ce qui est des mélodies…", confie Nico, "et puis en même temps, on est très attaché à la langue française. On a failli s'appeler Shuttle mais Archimède sonnait un peu mieux".
Le Français comme une évidence
"Une évidence, oui, pour deux raisons, un parce que j'adore le français, c'est notre langue maternelle et c''est la langue dans laquelle on se sent bien pour véhiculer des émotions, la deuxième raison, qui est plus anecdotique, c'est que je suis une vraie quiche en anglais".
"Les chansons parlent de plein de choses, la première raconte notre amour des planches, j'emploie le mot planche à toutes les sauces pour dire que c'est comme un fil d'Ariane dans notre existence, on a commencé sur des planches à roulettes, maintenant, on monte sur les planches, on essaie de les brûler tant qu'à faire, on sait qu'on finira comme vous entre quatre planches…".
Et pour le reste ?
"Pour le reste, il y a des chansons d'amour, des chansons de chagrin d'amour, des chansons qui rebondissent sur l'actualité, on a aussi une chanson qui s'appelle Eleneuronitou parce qu'on télécharge des applications débiles à tout bout de champ sur notre téléphone, ça nous engourdit les doigts et les neurones itou".
Sans oublier leur relation fraternelle, d'où le titre de l'album, Frères…
Les frères Gallagher en moins gore
"Je pense qu'il était temps sur un sixième album d'explorer notre relation de fraternité, de là procède notre complicité, il en faut beaucoup pour écrire les chansons".
Et le ton est donné avec le single Frères qui a donné son nom à l'album.
"On n'a pas vendu des millions de disques évidemment…", précise Fred, "mais on ne se casse pas des guitares sur la tête l'un l'autre". "Pas encore, pas encore…", ajoute Nico.
Archimède, une affaire de famille
« Oui, on est deux frères, on a un autre grand frère qui est journaliste à Angers, qui parfois chronique nos albums, et puis on a nos parents qu’on fait marner, qu’on fait trimer… », explique Nico, « pour les colis notamment...", pousuit Fred, "mais il y a aussi sur l’album une photo faite par notre papa en 1984, c’est mon fils Hugo qui a refait la photo de nous deux sur un fond neutre et c’est un ami qui a mis tout ça en place".
"C’est important de bosser en famille, c’est hyper important on est les Mbappé de la chanson".
Nico
L'humour, toujours...
C'est une constante dans les disques d'Archimède. Le groupe a beau parfois évoquer des sujets plus sérieux, l'humour n'est jamais loin…
"Chez Schopenhauer, il y a le pendule entre la souffrance et l'ennuie, chez nous, c'est entre l'humour et l'amour, l'amour peut être filial, conjugal, familial, on explore toutes les dimensions de l'amour et puis l'humour, il en faut toujours".
Frères est le sixième opus du groupe. Forcément le meilleur ?
"C'est l'album de l'immaturité. Je pense que pour écrire et composer de bons albums, il faut toujours garder un pied dans l'enfance. C'est pour ça que je déteste cette expression d'album de la maturité, je pense que les meilleurs disques d'ailleurs ce sont souvent les premiers parce qu'on sort un peu de l'enfance, de l'adolescence, c'est tout frais et les plus grandes émotions procèdent des paradis verts comme disait Baudelaire".
Une musique populaire et ce n'est pas un gros mot…
"Non non non, ce n'est pas un gros mot, ça le devient quand on parle de populisme, populaire ça veut dire accessible, accessible ça ne veut pas forcément dire qu'on ne soigne pas notre propos, nos œuvres, notre musique et nos paroles, Dutronc était populaire, Renaud était populaire, Polnareff était populaire, Oasis, Les Beatles étaient populaires, donc il faut être accessible, mais en même temps soigner son oeuvrette si je puis dire".
En tournée
Le groupe repart en tournée dès le 5 octobre avec des concerts à La Bouche d'Air à Nantes (5/10), au théâtre de Laval (6/10 et 7/10), au Zéphir à Hem (10/11), à la MJC de Pacé (25/11) et aux Saulnières au Mans (30/11)…
Mais avant ça, en pleine promo nationale, Fred et Nico sont passés par nos studios de France 3 Pays de la Loire à Nantes pour une interview web que vous trouverez plus haut et un petit passage sur le plateau de l'émission Ça se passe ici présentée par Emmanuel Faure où ils ont joué en live Les Planches, un de leurs nouveaux titres. C'est ici et maintenant…
