"La peur de ma vie", après une explosion dans un lycée à Laval, trois lycéens pris en charge par les secours

L'explosion d'une bouteille dans un couloir du lycée Douanier-Rousseau n'a pas fait de blessé direct mais trois élèves ont été pris en charge par les secours. Une enquête a été ouverte pour dégradation par un moyen dangereux. La police scientifique est sur place.

Le quartier a été bouclé une bonne partie de la matinée par les forces de l’ordre. Peu après 9 h 15 ce jeudi 23 mai, une bouteille remplie d'un liquide jaune a explosé dans un couloir situé au premier étage du lycée Douanier-Rousseau, à Laval (Mayenne). Les élèves ont immédiatement été évacués et les secours sont arrivés rapidement sur place. L’explosion n’a pas fait de blessé direct, mais trois lycéens ont été pris en charge par les pompiers. Le premier avait été incommodé par les fumées, tandis que les deux autres étaient en état de choc après l’incident.

"J'ai eu la peur de ma vie"

"Le bruit ça ressemblait à un bruit de fusil", raconte Cerise, encore choquée. "On a très vite compris que ce n'était pas un exercice. J'ai eu la peur de ma vie, j'ai cru qu'on allait avoir un terroriste", poursuit l'élève, qui dit avoir entendu "un gros boum". Lorsqu'elle évacue la salle avec ses camarades et sa professeure, elle passe à côté de la bouteille à l'origine de l'explosion. "On a vu un liquide jaune par terre, il ne sentait pas très bon", relate la lycéenne. 

Il y avait de la fumée, la prof nous a dit de ne pas respirer parce que ça lui avait fait mal à la tête

Une élève

Un mail adressé aux parents 

Dans un courriel adressé aux parents d’élèves, la direction précise qu’il s’agit "selon toute vraisemblance, d’un acte de malveillance, une bouteille contenant un mélange réactif ayant été découverte dans un couloir. Elle ne provient pas des salles de sciences". Cette dernière précision exclut donc l’hypothèse qu’une expérience réalisée dans le cadre d’un cours de physique-chimie puisse avoir dégénéré.

Toujours selon le lycée, l’explosion ne peut pas non plus être en lien avec les travaux en cours dans l’établissement. 

La police scientifique sur place 

La police scientifique a procédé à des relevés dans la zone impactée. Selon Anne-Lyse Jarthon, procureure de la République de Laval, une enquête a été ouverte du chef de dégradation par un moyen dangereux. Un délit passible de 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. 

Selon notre équipe sur place, à 15 heures, les élèves avaient regagné leurs salles de classes, mais l’accès au couloir impacté restait inaccessible. Le quartier, lui, a été évacué par les forces de l’ordre et les secours. 

Carla Butting avec Yann Ledos et Benjamin Bonte 

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