La vie des nonnes et des moines dans les abbayes n’est pas rythmée que par les prières. À l’Abbaye de la coudre en Mayenne, les sœurs produisent, entre autres, de la poudre pour faire des flans. Une nécessité économique pour cette petite communauté.
L’abbaye Notre-Dame de la Coudre est une abbaye de moniales cisterciennes, située en Mayenne sur la commune de Laval.
Pour subvenir à leurs besoins, les nonnes y produisent des entremets, du fromage et de la maroquinerie religieuse. De quoi rythmer le quotidien des religieuses, entre prières, travail et études.
Pour les 52 sœurs de cette petite communauté, il n'y a pas d’âge pour la retraite."Le travail, on ne le choisit pas directement, il est au service de la communauté, aujourd’hui, je travaille aux entremets, demain, je serai ailleurs."
Déclinée en huit parfums, les sœurs vendent leur poudre de flan dans de grandes enseignes et grossistes de toute la France. Des ventes gérées par sœur Marie-Pierre, parfois surnommée" sœur commerciale", elle nous dévoile sa stratégie marketing :
"j’essaie de trouver des nouveaux clients, de les suivre, et si on ne faisait pas cela, on ne pourrait pas se développer. Si je ne faisais pas cela, on perdrait beaucoup de clients et du chiffre d’affaires. C’est carrément une entreprise."
"Ces productions permettent de faire face à toutes nos charges, à la fois de vie des soeurs, parce que il faut vivre, même si on vit sobrement, que ce soit la nourriture le chauffage, l’entretien, les vêtements, les cotisations sociales et puis alors l’entretien des bâtiment qui est important", explique Sœur Myriam, abbesse.
La poudre pour les entremets a été créée il y a 50 ans, à ce jour, les sœurs de l’abbaye de la Coudre en produisent 50 tonnes par an pour un chiffre d’affaires de 865 000 euros.
► Le reportage de notre rédaction► Pour en savoir plus sur l'artisanat monastique en Pays de la LoireEssentiel à la survie financière de beaucoup de monastères, l'activité artisanale recouvre différentes formes... A quoi sert l'argent ? Quel chiffre d'affaires cela représente-t-il ? Quels produits sont vendus ? 3 questions que nous avons posées à Marie-Catherine Paquier, qui a écrit une thèse sur le sujet.