Premier Festival du journalisme sportif à Laval : "il y avait un chaînon manquant" entre public et journalistes sportifs

C'est une première en France, et c'est à Laval que se tiendra le Festival du journalisme sportif, les 31 janvier et 1er février 2024. Deux jours pendant lesquels journalistes, consultants et dirigeants seront présents pour expliquer la "fabrique" du journalisme sportif. Et échanger avec le public.

C'est donc à Laval que se tiendra le tout premier festival du journalisme sportif, du 31 janvier au 1er février 2024. Si l'événement prend ses quartiers dans la capitale mayennaise, ce n'est pas un hasard. L'organisateur n'est autre que l'ancien maire de Laval et passionné de sport, Jean-Christophe Boyer, en association avec le journaliste de L'Équipe, Vincent Duluc.

Ce rendez-vous, le premier du genre en France, "est parti de l’idée que le sport occupe aujourd'hui une place très forte dans l'espace public et médiatique, explique le président du Festival du journalisme sportif, mais qu'il y avait un chaînon manquant : la rencontre entre ces personnes qui nous racontent le sport et le public". 

Pendant deux jours, une quarantaine d’invités, notamment des journalistes sportifs mais aussi d’anciens athlètes devenus consultants, des dirigeants, participeront à des tables rondes et des rencontres avec le public, pour lever le voile sur la "fabrique" du journalisme sportif. Foot, rugby, judo, cyclisme... de nombreuses disciplines seront au cœur des débats.

Un journaliste sportif c'est une relation "on" et une relation "off". Il y a parfois des enjeux, des pressions...

Jean-Christophe Boyer

Président du Festival du journalisme sportif

"La manière de raconter le sport et de le commenter est un sujet de conversation inépuisable, estime Vincent Duluc, président de l'Union des journalistes de sport en France. Nous expliquerons notre métier et les festivaliers nous diront comment ils le perçoivent. Cela va être passionnant !".

Des invités célèbres...

Parmi les invités, des grands noms de la profession : Jean-Michel Aulas (ancien président de l'Olympique Lyonnais), Thierry Rey (champion olympique de judo et membre du COJO 2024), Jérôme Bureau (ancien patron de l'Équipe), Alexandre Pasteur (France Télévisions), Amandine Morhaïm (Canal +), Jean Rességuié (RMC Sport). Ils seront accompagnés de journalistes et consultants de la presse locale.

... et enfin accessibles !

"Derrière un commentaire sportif, il a une voix, une écriture, un visage. Et ce festival va enfin permettre au public de rencontrer directement ces gens-là et d'échanger avec eux", souligne Jean-Christophe Boyer, qui met en avant le côté chaleureux et convivial de l'événement, ouvert à toutes et à tous.

Au programme : des ateliers proposés aux scolaires, une projection en avant-première d'un documentaire au Cinéville, des entretiens et une dizaine de tables rondes sur des sujets d'actualité et des débats de société. "Journalistes, consultants, unis pour le meilleur ?", ou encore "Netflix et le sport, une réécriture de l'histoire ?", "Radio et JO, défi de l'info"...

Je suis journaliste sportif avant le match, je suis journaliste sportif après le match, mais pendant, je suis journaliste supporter

Thierry Ruffat

Ancien journaliste sportif et rédacteur en chef de France Bleu Mayenne

Un échange est ainsi prévu entre Jean-Michel Aulas, ancien président de l'Olympique Lyonnais et Vincent Duluc, qui suit le club depuis des années, sur le thème "Un président ne devrait pas dire ça"... vaste sujet !

"Presse locale et club local : l’entente cordiale ?"

Parmi les "locaux de l'étape", Thierry Ruffat, l'ancien rédacteur en chef de France Bleu Mayenne, animera, notamment, la table ronde sur le thème "Presse locale et club local : l’entente cordiale ?".

Pendant 38 ans, Thierry Ruffat a commenté les matches de football du Stade Lavallois, plus de 1 500 pour être précis, au micro de Radio Mayenne, devenue France Bleu Mayenne. Une voix bien connue dans l'univers du ballon rond, grâce à l'expression "But à Laval", devenue culte et qui refait surface, notamment sur les réseaux sociaux, pour saluer le retour des Tango en Ligue 2 (mai 2022).

L'ancien rédacteur en chef a pris sa retraite en 2020 et s'occupe aujourd'hui bénévolement des relations presse au sein du Stade Lavallois. "En 40 ans de journalisme sportif, j'ai vu l'évolution des rapports avec les clubs, avec les joueurs, explique-t-il, et ça n'a plus rien à voir !". Ce passionné de sport se rappelle qu'à ses débuts, dans les années 80, ils n'étaient que trois journalistes à suivre les Tango, "contre une douzaine aujourd'hui. On nous appelait les Pieds nickelés !". 

Les "petits" clubs comme Laval restent accessibles à la presse. Les relations sont saines, sans être pour autant conniventes

Thierry Ruffat

Ancien journaliste sportif à France Bleu Mayenne

A contrario, les "grands" clubs ont une organisation très structurée, "avec des joueurs désignés et entraînés pour répondre aux questions des journalistes". Sans parler de connivence ou de parti pris, le journaliste reconnaît que dans les clubs à taille humaine, l'entente est plutôt bonne, car chacun à besoin de l'autre. "C'est gagnant-gagnant, l'inverse serait contre-productif". 

Focus sur les Jeux Olympiques de Paris

Année 2024 oblige, une part belle sera faite à la couverture des Jeux olympiques. Il s'agira de les évoquer "à la fois sous l'angle des souvenirs des JO, mais aussi lors d'une table ronde qui s'appellera Les Jeux Olympiques, rien que le sport ?", portant sur les enjeux politiques d'un tel événement, dévoile Jean-Christophe Boyer.

Ce premier festival du journalisme sportif s'annonce prometteur et les organisateurs se projettent même déjà sur les éditions futures. "Il y a dans notre démarche la volonté d’accueillir un événement national et de le pérenniser. Il y en aura un deuxième et un troisième". De quoi mettre un peu plus en lumière la ville de Laval, à l'heure où le Stade Lavallois occupe, à la mi-saison, la 4e place du championnat de Ligue 2...

• Les rendez-vous de ce festival se tiendront en différents endroits de la ville de Laval (Théâtre, Cinéville, Avant-Scène, Le Quarante, Hôtel de ville).
• Entrée gratuite, mais uniquement sur réservation : www.festivaljs.fr

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