Face à l'afflux toujours massif de patients lié à la grippe, l'hôpital de Laval a déclenché le niveau 2 du plan blanc, ce mercredi 8 janvier 2025. Et avec lui, une déprogrammation des interventions non urgentes. Les syndicats dénoncent la multiplication de ces "plans blancs" face à des épidémies qu'ils jugent normales et prévisibles.
Après le CHU de Nantes puis les hôpitaux de Cholet, Laval, Saint-Nazaire, c'est au tour du centre hospitalier de Vendée de déclencher son plan blanc, ce mercredi 8 janvier.
De son côté, en Mayenne, la direction de l'hôpital de Laval a annoncé une élévation de son plan blanc au niveau 2, ce mercredi 8 janvier. Si le nombre de lits disponibles pour les patients admis aux urgences a déjà été augmenté en prévision de l'hiver, l'épidémie de grippe continue de gagner du terrain.
Il a donc été décidé de réorganiser les activités de soins, en reportant de nombreuses interventions chirurgicales non urgentes et en rappelant des personnels soignants.
"Les Mayennais ne sont pas plus malades que les hivers précédents. Chaque année, on déprogramme, déplore Maxime Lebigot, trésorier FO du Centre hospitalier de Laval. On n'arrive plus à faire face aux épidémies normales et prévisibles".
On détourne le plan blanc qui est une réponse normalement à une situation sanitaire exceptionnelle. Une épidémie de grippe, ce n'est pas exceptionnel
Maxime LebigotTrésorier FO hôpital de Laval
Pour Maxime Lebigot, cette multiplication des "plans blancs" est le symptôme d'un hôpital malade en France.
"L'hôpital public n'a plus les moyens pour fonctionner de façon normale. On aurait des bras et des lits, on n'aurait pas besoin de déclencher des cellules de crise pour une simple épidémie de grippe", déplore-t-il, alors qu'aujourd'hui, en France, plus d'une vingtaine d'hôpitaux ont déjà activé leur plan blanc, dont six dans les Pays de la Loire.
Gestes barrières et vaccination
De son côté, la direction explique être confrontée à un afflux de patients lié au contexte épidémique et invite les usagers à solliciter en priorité leur médecin traitant et, en cas d'urgence, à composer le 15.
L’ARS rappelle que "la vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre la grippe et le Covid-19, en particulier des formes graves de ces maladies". La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est lancée depuis le 15 octobre 2024 et se poursuit jusqu’au 31 janvier 2025.
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