Face à un afflux de patients aux urgences, le syndicat Force Ouvrière de la Mayenne a annoncé, vendredi soir, le déclenchement du plan blanc à l'hôpital de Laval. Le centre hospitalier doit faire face aux épidémies saisonnières.
"À quelle catastrophe sanitaire faisons-nous face ce 3 janvier 2025 ? Crash d'avion ? Usine classée "à risque" qui est en feu ? Non... rien de tout cela... Le CH Laval peine à faire face aux "virus de l'hiver", écrit le syndicat FO du CH Laval sur sa page Facebook.
Car la situation est tendue depuis plusieurs semaines aux urgences de Laval, un peu plus depuis jeudi dernier avec un afflux de patients touchés pour beaucoup par des grippes et gastros.
"Maintenant pour la moindre épidémie de grippe, vu qu'on a de moins en moins de lits dans les hôpitaux, on déclenche un plan blanc, déplore Maxime Lebigot, trésorier FO du CH Laval, c'est quand même très inquiétant et ça nous interroge sur la capacité des hôpitaux français, parce qu'on va dire que c'est la quasi-totalité des hôpitaux français qui est dans ce cas-là avec l'épidémie de grippe actuellement".
S'il arrive un grave accident avec de multiples blessés, comment ça peut se passer ?
Maxime LebigotFO du CH Laval
Un manque de moyens humains
"Les années se suivent et se ressemblent. Les Mayennais ne sont pas plus malades que les hivers précédents, ils ne viennent pas plus souvent à l'hôpital qu'avant, estime FO, simplement, on manque toujours de médecins et de soignants pour pouvoir bien soigner tout le monde".
"C'est un manque d'anticipation de la part de l'État, plus largement, parce qu'on ne va pas incriminer que notre direction, évidemment, déplore Maxime Lebigot, c'est l'État, en général, qui ne fait pas son boulot, qui ne rend pas attractifs nos métiers avec des revalorisations salariales, avec des conditions de travail optimales".
On voit bien qu'il y a de plus en plus de collègues qui partent, parce qu'ils n'en peuvent plus quoi.
Maxime LebigotFO du CH Laval
Force Ouvrière dénonce cette "triste réalité qui touche tout le pays, avec des conséquences très concrètes !", un plan blanc déclenché par le CH de Laval, entraînant une "déprogrammation des opérations prévues au bloc opératoire. Des patients ne pourront donc par être opérés comme prévu et attendront".
Syndicalistes et direction du centre hospitalier de Laval ont prévu de se rencontrer en début de semaine.
Une rencontre dont le syndicaliste mayennais "n'attend pas grand-chose, on attend juste qu'ils nous tiennent informés, nous, en tant que représentants du personnel, parce qu'on a appris la note de service, comme tout le monde hier soir, par mail".
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