Nous sommes à un peu plus de 100 jours du premier tour des élections départementales (et régionales). En Loire-Atlantique, La République en marche ne présentera pas des candidats dans les 31 cantons, mais espère peser sur l’élection.
Les prochaines élections auront lieu les 13 et 20 juin, à condition que le contexte sanitaire le permette. Si au niveau des régionales, les têtes de liste sont pour la plupart connues, pour les départementales, c’est presque silence radio. Dans la région, seul Olivier Richefou a annoncé son intention de briguer un nouveau mandat pour rester à la tête de la Mayenne. Les auttes, Yves Auvinet en Vendée, Philippe Grosvalet en Loire-Atlantique, Dominique Le Mener en Sarthe et Christian Gillet en Maine-et-Loire, laissent encore planer le suspens sur leurs intentions.
Dans ce contexte, La République en marche est la première formation politique à communiquer sur les départementales en Loire-Atlantique, sans faire d’annonce sur une tête de liste, ou un programme précis…
Stéphane Gachet, référent La République en Marche en Loire-Atlantique, l’a précisé d’emblée : le parti présidentiel ne présentera pas de candidat dans tous les cantons du département. "Nous serons surtout présents dans les cantons urbains, où l’étiquette politique a plus de poids, mais pas partout en secteur rural".
Dans ces conditions, impossible pour LREM de gagner le département ? Oui, forcément, en tout cas toute seule. Mais le parti macroniste a une autre stratégie : être faiseur de roi ou de reine, en emportant quelques cantons. Des victoires qui pourraient peser sur le résultat final, car rappelons qu’en 2015, le résultat avait été ultra serré, la gauche n’avait emporté la majorité en Loire-Atlantique qu’à un canton près (Elle en avait raflé 16, et la droite 15).
Or, depuis ce scrutin, la carte politique a considérablement évolué. Certes, La République en marche n’a pas brillé aux municipales. Mais "c’est un scrutin où l’on vote plus pour une personne que pour un parti" veut croire Stéphane Gachet, qui voit donc dans les départementales une chance pour le parti présidentiel de faire meilleure figure en faisant émerger de nouveaux visages, mais aussi en ralliant des transfuges d’autres partis.
"Nous avons une petite dizaine de conseillers généraux de Loire-Atlantique qui se sont encartés à la LREM sans le dire publiquement". Des sans étiquette, Divers gauche ou Divers droite, qui pourraient le moment venu annoncer officiellement leur candidature sous la bannière LREM.
En communiquant dès aujourd’hui, à plus de 100 jours du premier tour, Stéphane Gachet veut donc inciter ces candidats potentiels à sortir du bois "et à assumer leur étiquette, le parti dans lequel ils sont encartés". Et à faire ainsi, peut-être, la différence au soir du second tour, le 20 juin.