Après bien des péripéties, la charcuterie Thiol, véritable institution en Mayenne pourrait retrouver un fonctionnement normal.
Un administrateur vient d'être nommé.
La situation est toujours un peu cocasse. S’il n’y avait pas la situation précaire de 64 salariés et la survie d’un commerce renommé à Mayenne et bien au-delà, le dossier pourrait faire sourire.
La charcuterie-traiteur Thiol à Mayenne vient de se voir attribuer un administrateur le 10 septembre dernier.
Oui mais voilà le futur ex-patron Georges Thiol 84 ans continue de venir dans ses bureaux (il en a le droit) et donne par-ci par-là quelques ordres, ne comprenant pas que par la volonté du tribunal de commerce, la situation a quelque peu changé.
Selon un salarié Monsieur Thiol présenterait même l’administrateur (du cabinet Merly de Rennes) comme une personne qui serait venue l’épauler.
Pas vraiment. C’est en effet lui seul qui désormais est aux commandes de l’entreprise, Georges Thiol s’étant vu retirer toute responsabilité.
Un redémarrage de l’entreprise
Dans quelques jours il devrait donc fixer une feuille de route au personnel payé malgré lui à ne rien faire depuis plus de 6 mois.
La production pourra enfin reprendre, non sans que certains salariés quittent l’entreprise dans le cadre d’une rupture conventionnelle.
"Mais il faudra aussi tenir compte du cahier d'agrément" souligne Laurent Chorin délégué CFDT.
C’est ainsi : Georges Thiol orchestrait un lent déclin de son entreprise puisque en ayant cessé
volontairement ses activité plus aucunes recettes ne rentrait dans les caisses de la société.
Une forme de « bouderie » face aux services de l’état de la part de l’entrepreneur qui s’est vu infliger plusieurs fois des amendes pour tromperies sur la marchandise et autres anomalies.
La préfecture de la Mayenne plutôt patiente lui accordant délai sur délai pour procéder à quelques rectifications afin de redémarrer.
Cette fois tous espèrent que la fameuse charcuterie Thiol, vaste bâtiment situé en plein coeur de Mayenne puisse se relever et continuer notamment de fabriquer ses produits dont une grande partie destinés à l’export.
Seule inconnue : la fidélité de sa clientèle après tout de même 8 mois d’inactivité.