La tornade qui s'est abattue dimanche 17 septembre sur les communes de Juvigné, Saint-Pierre-des-Landes et une partie d'Ernée en Mayenne a provoqué essentiellement des dégâts matériels. Mais pour les habitants, ce phénomène climatique a été vécu comme un évènement traumatique.
La préfecture de la Mayenne a annoncé dans la soirée de lundi 18 septembre la mise en place d'une cellule d'urgence psychologique à l'intention des habitants des communes touchées par la tornade qui a déferlé sur ce territoire dimanche 17 septembre entre 17h30 et 17h45.
"Si la tornade n’a pas entrainé de dommages physiques pour les habitants, elle a en revanche été vécue comme un événement traumatique", souligne le cabinet de la préfète de Mayenne. Depuis hier après-midi, les habitants de Juvigné, Saint-Pierre-des-Landes et Ernée peuvent bénéficier d'une prise en charge en mairie de Juvigné.
Ce phénomène climatique exceptionnel et imprévisible a entrainé de nombreuses coupures de courant et la destruction de bâtiments agricoles, sans entraîner la mort des animaux qui s’y trouvaient, ainsi que des dégâts parmi les cultures.
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Huit exploitations agricoles et une maison d’habitation en partie détruites
Lundi en fin de journée, "Enedis avait en grande partie rétabli l'alimentation électrique sur les sites touchés, en particulier la commune de Saint-Pierre-des-Landes", souligne la préfecture. 35 foyers restaient cependant privés d'électricité.
En dix minutes, la tornade a touché une vingtaine de fermes et habitations sur une distance de 7 kilomètres. Huit exploitations agricoles et une maison d’habitation sont en partie détruites. "Ça a commencé chez le voisin, on a vu les tôles s’envoler. En dix secondes, c’est arrivé sur nous. On a eu le temps de descendre se protéger et ça a tout emporté", raconte Bruno Bouvier, agriculteur à Ernée, dont les bâtiments sont tombés comme des fétus de paille.
Le travail de déblayage est colossal. Les sapeurs-pompiers ont assuré le bâchage de certaines toitures endommagées et surveillent tout particulièrement certains bâtiments très fragilisés.
Concernant les dommages sur les cultures, notamment celles de maïs dont la récolte devait débuter, une évaluation plus poussée va être engagée. "Ce travail permettra, avec les expertises menées par les assurances, de mesurer l’ampleur des dégâts", précise la préfecture.