Au square Daviais, la situation ne change pas depuis le mois de juin. Après l'ouverture de nouveaux espaces d'accueil mi-août, le nombre de migrants au square Daviais ne désemplit pas : ils sont toujours 400 à vivre dans des toiles de tente.
"Nous sommes des citoyens qui vivent à Nantes, confrontés au drame du nouveau « Calais » du square Daviais."
Cette phrase ponctue depuis quatre jours, une pétition qui circule sur internet. Avec plus de 5 000 signatures, Eric Chalmel dit FRAP, initiateur de la pétition et dessinateur à Presse Océan appelle l’État "à créer immédiatement des places d’accueil dignes et en nombre suffisant, partout en France, pour que cesse ce scandale humanitaire qui déshonore notre pays."
Avec Goulven Boudic et Frédéric Vase, l'artisite a, par ailleurs, adressé une lettre au président de la République, au Premier ministre et au ministre de l'intérieur.
Invitée sur France Bleu Loire Océan ce jeudi matin, la préfète de Loire-Atlantique, a qualifié de "parfaitement insupportable", l'occupation du domaine public municipal.
Elle rappelle que c'est à la maire de Nantes de demander l'expulsion de ce campement.
Nicole Klein s'exprime en parlant de Johanna Rolland, la maire de Nantes :
Je pense qu'elle a bien conscience qu'il ne peut pas s'éterniser. Les nantais, aussi tolérants soient ils, ne peuvent pas le supporter.
Dans une interview à Ouest France, le patron de l'Office français des réfugiés et des apatrides (OFPRA) demande, lui, "une réponse européenne" à la situation des migrants à Nantes. "Il faut [...] la création d'un office des réfugiés européen, indépendant des pouvoirs publics, comme nous sommes en France", souhaite Pascal Brice. [...] Il va falloir être inventif".
La situation des migrants reste compliquée à gérer jour après jour. Le nouveau député, Mounir Belhamiti, ancien suppléant de François De Rugy, nouveau ministre de la transition écologique et solidaire, a déjà réagi ce mercredi 5 septembre.
1er chantier pour @MounirBelhamiti, nouveau député : "il y a urgence à se mobiliser sur le dossier des migrants à #Nantes. Ça passera par l'ouverture de nouvelles places en CADA" (centres d'accueil des demandeurs d'asile). "On a pas le choix"
— Antoine Denéchère (@AntoineDen) 5 septembre 2018