Nantes-Atlantique : 6 millions d'euros pour l'insonorisation des maisons, insuffisant disent les riverains de l'aéroport

À Nantes vendredi 26 février, le premier Ministre Jean Castex a annoncé une aide de l'État destinée à l'aide à l'insonorisation des logements des riverains de l'aéroport de Nantes-Atlantique. Une enveloppe de 6 millions d'euros, très insuffisants disent en cœur, élus et associations de riverains.

 

Venu à Nantes pour signer avec les métropoles un contrat de méthode pour la relance économique, le premier Ministre Jean Castex a annoncé une aide de l'État pour les riverains victimes du bruit des avions touchant l'aéroport de Nantes-Atlantique. Six millions d'euros pour l’insonorisation des logements concernés par le nouveau plan de gêne sonore.

 

Loin du compte !

Insuffisant clament en cœur élus et associations de riverains, leur calcul est vite fait.

Le maire de Saint-Aignan-de-grand-Lieu Jean-Claude Lemasson indique que "à fin septembre, nous étions déjà à un besoin exprimé de 9 millions d'euros, 1200 dossiers sont déjà déposés. Et 750 à 800 sont en panne par manque de financement. Ces six millions sont un premier pas, pour nous, neuf ou dix millions seront nécessaires pour traiter ces dossiers en attente".

Et le maire n'inclut dans ce montant la question du délaissement des propriétés par les habitants désireux de quitter la zone de bruit. Pas plus que le budget nécessaire à la transformation des équipements scolaires par exemple. 6 millions d'euros, c'est le coût du seul déplacement du collège de la Neustrie.

Un peu plus de 16 000 riverains des communes de Saint-Aignan, Bouguenais et Rezé, sont éligibles à une aide pour l’insonorisation de leur logement.

 

Le transfert comme seul isolant au bruit

Pour le Coceta, le collectif des citoyens exposés au trafic aérien, le compte y est encore moins ! "Il faudrait 107 millions d'euros d'aides pour les travaux, à au moins 14 000 euros de travaux par foyer ! Les gens n'ont pas fait de demandes de travaux puisque l'aéroport devait partir, le gouvernement a fait le choix de trahir le vote démocratique, il va falloir agir vite. On ne va pas échelonner sur 20 ans".

Et le Coceta de refuser d'endosser le rôle du faire valoir, considérant que les services de l'État n'écoutent pas ses demandes. "Nous refusons un réaménagement à 11 millions de passagers. En 2005 la DGAC expliquait que le seuil d'acceptabilité se situait à 3,6 millions de passagers par an. En 2019 nous étions à plus de 7 millions !" Joël Sauvaget n'en démord pas, "c'est un non-sens, la seule solution est le déplacement de l'aéroport".

La crise sanitaire aura au moins eu un avantage pour les populations riveraines de l'aéroport et des couloirs de navigation, celui de connaître quelques mois de répit, et d'apprécier une vie presque sans avions.

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