Le Grande America était la proie des flammes depuis deux jours au large des côtes françaises. Il a coulé par 4 600 mètres de fond ce mardi après-midi à 180 milles nautiques de notre littoral.
En feu depuis deux jours, le navire italien Grande America a coulé ce mardi 12 mars par 4600 mètres de fond, à environ 180 milles nautiques (333 km) à l’ouest des côtes françaises.
"Le Grande America subissait un incendie depuis le dimanche 10 mars en soirée, dont la violence s’est amplifiée durant les 24 dernières heures. Le navire présentait sur son côté droit une forte inclinaison qui s’est aggravée au fil du temps", écrit la préfecture maritime atlantique dans un communiqué.
Dimanche soir, le Cross Etel a été informé de l'avarie sur le navire italien qui transportait des contenrus et des voitures.[#GrandeAmerica] Le #GrandeAmerica subissait un incendie depuis le 10 mars en soirée, dont la violence s'est amplifiée durant les 24 dernières heures. Le navire présentait sur son côté droit une forte inclinaison qui s'est aggravée au fil du temps. @sgmer @MarineNationale pic.twitter.com/vsDPjrVPbC
— Premar Atlantique (@premaratlant) 12 mars 2019
La frégate britannique HMS Argyll a aussitôt été détournée afin de venir en aide au Grande America.
Le remorqueur Abeille Bourbon a été dépêché sur place ainsi qu'un Falcon 50 de la Marine nationale et un hélicoptère Caïman.
A bord du navire de commerce, 27 personnes, 26 membres d'équipage ainsi qu'un passager, qui ont pu être pris en charge lundi par la frégate anglaise et mis à l'abri à Brest.
Les équipes de secours n'ont cependant rien pu faire pour le navire en raison de sa forte inclinaison, "le navire présentait sur son côté droit une forte inclinaison qui s’est aggravée au fil du temps", mais aussi des conditions météo.
"La frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine et le BSAA (Bâtiment de Soutien et d’assistance affrété) VN Sapeur sont sur zone", précise la préfecture maritime, même si le navire a coulé, ils "continuent d’assurer la sécurité de la navigation sur zone et sa surveillance".
Le navire se trouvait dans le Golfe de Gascogne, à 330 kilomètres à l'ouest des côtes françaises lorsqu'il a coulé. Le Grande America, long de 214 mètres, était parti de Hambourg, en Allemagne, et devait se rendre à Casablanca au Maroc.
Le ministre de la Transition écologique a dit à l'Assemblée nationale qu'il faudrait "envisager les moyens de lutte anti-pollution, car, comme toujours dans ces cas-là, il y a un risque de pollution, il ne faut pas le nier, d'abord parce qu'il y a une cargaison de fioul lourd qui était le carburant de propulsion" du bateau.
François de Rugy a expliqué qu'il fallait encore identifier le contenu de la cargaison "pour connaître la nature exacte des produits contenus dans les conteneurs dont certains sont tombés à l'eau, avant même que le navire ne coule". "Nous allons voir s'il faut mobiliser des moyens sous-marins antipollution", a précisé le ministre.
Après le naufrage du #GrandeAmerica , je salue l’action des civils et militaires mobilisés sous l’autorité du Préfet maritime @premaratlant et la coopération des marines britannique et française pour sauver l’équipage. Nous allons maintenant mener la lutte anti-pollution pic.twitter.com/bQ7NNqSOsv
— François de Rugy (@FdeRugy) 12 mars 2019
