Un "collectif des riverains de la Zad de Notre-Dame-des-Landes" a remis mardi au préfet de Loire-Atlantique une pétition de plus de 1 600 signatures.
Cette pétition, lancée en août dernier ,réclame l'évacuation de la "zone d'aménagement différé" devenue "zone à défendre" pour les opposants au projet d'aéroport sur les terres prévues pour l'accueillir.
Elle a recueilli à ce jour "1 628 signatures", a indiqué Guy Lamisse, un porte-parole du collectif, à l'issue de l'entretien avec le préfet.
Le collectif, qui a exprimé son "ras-le-bol", a demandé au préfet "le retour à la paix publique. Les forces de l'ordre n'interviennent plus du tout. On veut un respect du droit et des lois, même si la zone n'est pas évacuée tout de suite", a déclaré Guy Lamisse.
Selon lui, le préfet a pris acte de leurs demandes mais n'a pas pris d'engagement.
"On sent que ce n'est pas au niveau de la préfecture que ça se décide, que c'est beaucoup plus haut", a estimé Guy Lamisse.
La "Zad" est habitée, dans des cabanes ou de vieux bâtiments de ferme, par 100 à 300 personnes l'occupant illégalement, ainsi que par une trentaine d'habitants "historiques", anciens locataires ou exploitants agricoles, qui attendent le 25 janvier la décision du TGI de Nantes sur leur demande d'expulsion par le concessionnaire du projet d'aéroport AGO (Aéroport du Grand Ouest), filiale de Vinci.
Le reportage de Thierry Bercault et Yves Quesnel