Notre-Dame-des-Landes : mobilisation des agriculteurs anti-aéroport et de leurs tracteurs

Environ 400 opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) se sont rassemblés avec des tracteurs, jeudi en milieu de journée, sur le site du projet controversé pour "montrer leur détermination" à empêcher toute évacuation.

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Plus de 150 tracteurs "vigilants" ont commencé à encercler en fin de matinée la ferme de Sylvain et Brigitte Fresneau, un couple de paysans expulsables de la "Zad", la "zone d'aménagement différé" dédiée au projet, rebaptisée "zone à défendre" par les opposants, une démonstration de force en cas de tentative d'évacuation du site.
Certains arboraient des pancartes proclamant "Des légumes, pas du bitume" ou "Moi et mes vaches on reste ici".

Cette action est l'initiative d'un collectif d'organisations professionnelles agricoles opposées au projet, le "Copain 44". Elle intervient à quatre jours d'une décision de la cour administrative d'appel de Nantes sur la légalité d'arrêtés préfectoraux autorisant les travaux du futur aéroport, cruciale pour l'avenir du chantier.

"Aujourd'hui, on est plus de 150 tracteurs. C'est deux à trois fois plus qui se mobiliseront", en cas d'intervention des forces de l'ordre sur la Zad, a prévenu Vincent Delabouglise, membre de Copain 44. "On se tient prêts à toute éventualité. On va continuer à préparer leur arrivée, qui ne viendra pas", a-t-il ajouté.

Quelle que soit la décision des juges administratifs, au moins 80 agriculteurs, qui possèdent plusieurs milliers d'hectares, ont d'ores et déjà refusé de signer un contrat avec Vinci, le concessionnaire, pour mettre en place les mesures compensatoires aux destructions de zones humides et espèces protégées, prévues dans le projet.

Alors que Manuel Valls a confirmé ces dernières semaines une "évacuation progressive" des occupants du site, "nous ne laisserons pas évacuer le moindre mètre carré de la Zad et nous nous opposerons au moindre coup de pioche", a également déclaré Cyril Bouligand, au nom de Copain 44. 

Fin janvier, 80 "tracteurs vigilants" s'étaient déjà rassemblés sur le site, au lendemain d'ordonnances rendues par le tribunal de grande instance de Nantes prononçant l'expulsion des habitants et paysans dits "historiques" de la Zad.
"On n'a jamais imaginé qu'on pouvait déménager la ferme. (...) On n'a pas de plan B et on veut continuer à vivre ici. De toute façon, mettre des vaches dans les cartons, ça ne s'est jamais fait", a glissé Sylvain Fresneau, né en 1962 sur la Zad, et qui y élève 250 animaux.

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