Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a relevé mercredi que les propos de François Hollande assurant dans un livre que l'aéroport de Notre-Dame des Landes "ne verrait pas le jour" n'étaient plus d'actualité, un référendum approuvant sa construction étant intervenu entre-temps.
"Le contexte a son importance" a expliqué Stéphane Le Foll soulignant que cette affirmation du chef de l'Etat rapportée dans un ouvrage "Un président ne devrait pas dire ça..." remontait à avant le référendum organisé fin juin en Loire-Atlantique.
"Il y a eu entre-temps un référendum qui a donné un résultat assez clair" en faveur de la construction de cet aéroport, a-t-il ajouté, alors que ce projet continue à susciter controverses et manifestations.
Le Premier ministre Manuel Valls a encore assuré cette semaine que l'évacuation des occupants du site se ferait dès "cet automne".
Notre-Dame-des-Landes : Manuel Valls annonce une évacuation "cet automne" en réponse à Ségolène Royal - France 3 Pays de la Loire
Manuel Valls a assuré mardi que l'évacuation des occupants du site de Notre-Dame-des-Landes "se fera" dès "cet automne". Des propos qui font écho à ceux de la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, qui s'était dite lundi défavorable "à l'évacuation par la violence de la Zad".
François de Rugy, député écologiste "réformiste" de Loire-Atlantique et candidat à la primaire de la gauche, a dit en avoir "ras-le-bol de ce bal des faux-culs qui se renvoient la balle au plus haut niveau".
"Pour les habitants de Loire-Atlantique, c'est insupportable", a dit cet opposant au projet, qui souhaite toutefois que le dossier, "symbole de cette manière de ne pas traiter les problèmes", soit "tranché".
Lors de la réunion du groupe socialiste de l'Assemblée nationale mercredi matin, la députée de Nantes Marie-Françoise Clergeau a répété, au vu des propos de François Hollande, qu'"il est temps pour le gouvernement de faire respecter la démocratie et l'autorité de l'Etat en engageant le début des travaux".