20 ans, 20e édition de ce festival nortais et un artiste nantais pour l'ouverture, Gaume, que vous avez peut-être vu dans l'émission The Voice il y a quelques années ou sur scène avec son groupe Roman Electric Band. Un songwriter talentueux qui navigue aujourd'hui en solo. Interview...
Nom : Gaume. Prénom : Roman. C'est par son prénom qu'il s'est fait connaître sur la scène rock nantaise avec le groupe Roman Electric Band formé en 2011. Mais c'est avec son nom, un projet solo, qu'il montera sur la scène du festival La Nuit de l'Erdre vendredi 29 juin.
Projet solo ne veut pas pour autant dire en solo sur scène, Gaume sera en full band, une formation de quatre musiciens pour jouer un répertoire qui oscille entre le folk, la pop et le rock très rock comme ce titre Get The F*** Out of my Head récemment et admirablement mis en images par John Paldacci. Branchez les guitares...
Gaume. C’est une palette beaucoup plus large que le Rock. On y retrouve de la Folk, de la Pop mais aussi du Rock énervé. En s’appelant Roman Electric Band, il était difficile de faire du solo acoustique.
Est-ce qu'il y a une volonté de repartir de zéro, de prendre un autre chemin ? Ou s'agit-il simplement d'une échappée éphémère?
Gaume. C’est l’évolution normale d’un projet artistique. Les envies, les sources d’inspiration, les expériences sont différentes, forcément ma musique évolue en ce sens, s'inscrit clairement dans une volonté à long terme. J'ai enfin le bon nom pour mon projet, pas trop centré sur ma personne et qui permet de ne pas exclure les autres car plein de gens ne savent pas que c'est mon nom de famille !
Rock, pop, folk... Quels sont les groupes qui ont pu t'influencer dans ta jeunesse ?
Gaume. Rock, pop, folk, c'est tout ce que j'aime. Bon bah, je vais citer des noms OK... J'ai commencé par le blues puis le rock'n'roll avec Led Zep, Elliott Smith, Arctic Monkeys et Neil Young.
Gaume. Figure 8 d'Elliott Smith. J’étais à l’école de musique dans un cursus guitare à l’âge de 19 ans, et ce jour là, j’ai compris toute la dimension que pouvait prendre un texte dans un morceau : je serai songwriter ! Je continue d’essayer.
On ressent beaucoup de mélancolie dans tes chansons, peux-tu nous dire d'où elle vient ?
Gaume. C'est compliqué avec ma copine...
Tu as tourné en 2017 avec le groupe Matmatah. Comment les as-tu rencontrés et comment s’est passé ce bout de chemin commun ?
Gaume. J'ai rencontré Tristan, le chanteur en 2014 par l'intermédiaire de mon ex-manager. Il a co-réalisé mon 3e album. Quand ils se sont reformés, j'étais dans les confidences, ils m'ont pris en première partie pendant 15 jours. C'était 15 jours de ouf à jouer dans des salles de 2000 personnes tous les soirs et tourner dans un tour bus - bar ambulant ! C'était un rare moment de ma vie musicale où j'ai tout lâché et je me suis dit "Profite" ! Une expérience riche et précieuse.
Gaume. Aujourd'hui, avec un projet comme le mien, on a besoin de visibilité, de faire des festivals, de belles salles, de se faire connaître des programmateurs et de défendre son projet, ses compos sur scène.
Sans passer cette fois par la case tremplin, tu ouvres l'édition 2018 du festival. Comment abordes-tu ce moment ?
Gaume. Je suis super content et je remercie Marc Jolys qui est le président du festival et qui nous a repéré au tremplin 2017. D'autant plus que nous ouvrons pour Asaf Avidan dont je suis un grand fan! Pour moi, c’est un extra-terrestre.
Gaume. L'album sort en janvier 2019. Les prochaines semaines seront consacrées à finaliser le projet avec les enregistrements, le mixage et le mastering, trouver le plus de belles dates possibles pour la sortie de l'album. Continuer à peaufiner le live et bien sûr continuer à écrire et à composer pour celui d'après !
Merci Gaume. Propos recueillis par Eric Guillaud le 22 juin 2018
Gaume sera en concert le vendredi 29 juin à 17h00 sur la scène Maki