Pour protester contre l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, des militants du Coceta ont tenté de déposer un cercueil rempli de cartes d'électeurs devant l'Élysée, à Paris.
L'action était préparée depuis plusieurs semaines. Le Coceta, collectif rassemblant des riverains proches de l'aéroport de Nantes-Atlantique, s'est rendu à Paris pour déposer un cercueil contenant des cartes électorales, préalablement collectées, devant l'Élysée.
Les quelques dizaines de manifestants contestent ainsi ce qui, selon eux, constitue la "mort de la démocratie" : la décision d'abandon du projet serait contraire aux résultats de la consultation - non contraignante - organisée dans le département de Loire-Atlantique en 2016. Un argument important chez les partisans d'un transfert depuis plusieurs mois, comme celui des décisions de justice attestant de la légalité du projet d'aéroport.
#NotreDameDesLandes : Avenue Foch, Paris : le collectif #COCETA #SaintAignan manifestent contre l'abandon #Macron du projet d'aéroport #NDDL pic.twitter.com/P7gOalqpdg
— Jean-Yves Loes (@jyloes) March 24, 2018
Mais dans un contexte sécuritaire élevé, après la prise d'otage ayant eu lieu près de Carcassone, dans l'Aube, vendredi 24 mars, pas question pour les forces de l'ordre de laisser une manifestation s'approcher du palais de l'Élysée. Le court cortège a donc fait face aux policiers bien en amont, au niveau de l'avenue Foch, où ils ont exposé le cercueil, surplombé d'une pancarte expliquant "Ci-gît la démocratie". Retour à Nantes envisagé dans les prochaines heures pour le Coceta, avant d'autres actions prévues dans les prochaines semaines.
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Reportage de Christine Vilvoisin et Jean-Yves Loes, avec comme interlocuteurs :
- Géraldine Maisonneuve, Habitante de Saint-Aignan de Grand Lieu
- Solange Goan, habitante de Saint-Aignan-de-Grand Lieu
- Joël Sauvaget Président du collectif pour la défense des riverains de Nantes Atlantique (COCETA)