Jacques Auxiette, le président (PS) de la région des Pays de la Loire, refuse d'"assumer" le "manque à gagner financier pour les TER régionaux", après l'élargissement par la SNCF de son offre low cost par TGV et d'autocars
Le déploiement de cette nouvelle offre de transports low cost "ne se fera pas avec l'aide des subventionnements régionaux", a prévenu Jacques Auxiette, également président de la commission des transports de l'Association des régions de France (ARF) et membre du conseil de surveillance de la SNCF.
La SNCF a commencé à déployer son réseau d'autocars longue distance "Ouibus" vendredi à Nantes, "sans concertation ni argument fondé" avec la
région des Pays de la Loire, déplore son président. Dans cette région, "deux lignes TER majeures sont directement impactées par les bus et les TGV low cost dans le cadre de la concurrence créée par la SNCF elle-même: Nantes/Le Mans (près de 3,7 millions de voyages par an) et Le Mans/Rennes (1,1 million de voyages par an)".
"Ces nouveaux services aux usagers que la SNCF propose de développer se font indirectement avec l'aide de la Région : est-ce la contribution annuelle des Régions qui lui permet d'envisager des tarifs aussi bas, en dehors de toute réalité économique ?", s'interroge Jacques Auxiette.
Les Pays de la Loire ont versé 135 millions d'euros à la SNCF pour l'exploitation du réseau régional de transports en 2014, dans le cadre de la convention TER, précise la région.