Depuis la libération des ondes radiophoniques en mai 1981, les radios locales ont essaimé en ville et à la campagne. Au plus près des habitants, ces radios associatives sont toujours aussi nombreuses à émettre pour animer les territoires et les quartiers, en parallèle des radios commerciales.
Au nord-ouest de la Vendée, cela fait 17 ans que Nov FM diffuse un mix d'infos ultra locales et de musique, sur un territoire couvrant les communes de Challans Gois, Océan-Marais de Monts, l’île de Noirmoutier et le Pays de Saint-Gilles. La radio locale est orchestrée en studio par une équipe d'animateurs et journalistes salariés.
"On voulait absolument que le ton soit professionnel à l'antenne. On n'a pas fermé les portes aux bénévoles puisque l’un d’eux fait une émission le samedi soir. On a des intervenants auprès de la rédaction sur des rubriques, des modules", explique Arnaud Guittot, créateur et directeur de Nov FM.
"On voulait que la radio ait une ligne professionnelle du matin au soir, qu’elle soit réellement écoutable et écoutée, qu’elle crée de l’audience et qu’elle rivalise avec toutes les autres radios qu'on a autour de nous".
La radio est financée par les collectivités et par des subventions, pour un budget total de 245 000 euros.
"Il y a les subventions des communautés de communes, celles du ministère de la Culture et les subventions de la région. Sans cela, la radio aurait beaucoup de mal à vivre", explique ainsi Hélène Nicoleau, bénévole à Nov FM, en charge des dossiers administratifs.
Autre radio, autre modèle.
Dans le quartier Bellevue à Saint-Herblain près de Nantes, ce sont les bénévoles qui tiennent l'antenne de Jet FM.
"Les gens ici viennent faire de la radio comme d'autres iraient faire du football ou de la peinture ou du dessin. On est ouvert à tous et on accompagne cette pratique radiophonique", décrit Alexandra Jore, coordinatrice de la rédaction de Jet FM.
"On est avant tout un média d'éducation populaire, pour qu’à tout âge on puisse apprendre, se saisir de cet outil, c’est notre raison d'être fondamentale".
La musique, le cœur battant de la radio
En cette année si particulière de pandémie de Covid-19, Jet FM a ouvert ses ondes aux artistes pour des micro-sessions, des enregistrements de concerts radiophoniques.
"On est allé chercher un peu tout ce qui sort des sentiers battus, ce qui est dans les marges, tout ce qui est oublié, ce qui est dans les fins fonds de l’histoire ou de la géographie de la musique", explique Henri Landré, programmateur musical de Jet FM depuis 25 ans.
"En fait, c’est un puits sans fond ou la métaphore de l’iceberg : ce qu’on entend majoritairement sur les médias n’est qu’une toute petite partie de ce qui existe."
"Le champ est vaste. L’idée de rassembler tout cela, d’organiser dans des programmations musicales tout un pan de la musique qu’on entend peu, c’est stimulant."
Des créations sonores à l'engagement, Jet FM vit au rythme éclectique des passions de tous ceux qui l'animent.