L'Observatoire régional des violences faites aux femmes des Pays de la Loire publie son rapport sur l'année 2020, marquée par les confinements. Et une augmentation des violences notamment conjugales.

Cette publication intervient alors que le 25 novembre est déclaré "Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes".

Le rapport 2021 sur les données de 2020 permet de mesurer l’évolution du nombre de femmes victimes qui sont reçues dans les associations pouvant les accompagner dans leur parcours ainsi que dans les services de police, de gendarmerie et à l’Unité Médico Légale du CHU d’Angers.

28 402 femmes victimes de violences ont été recensées par ce rapport annuel disponible ici.

Les associations et structures de la région ont reçu à elles seules 14 707 femmes, soit en moyenne 74 femmes reçues pour 10 000 femmes adultes.

Les services de police et de gendarmerie de la région ont été sollicités par 12 607 femmes victimes de violences en 2020 (la gendarmerie du Maine et Loire n’a pas communiqué ses chiffres pour l’année).

La répartition géographique de la population modifie fortement ces chiffres.

Dans les départements plus ruraux, la gendarmerie accueille davantage de femmes victimes de violences que la police, tandis que l’effet inverse s’observe dans les départements plus urbains.

Par exemple, les services de gendarmerie de la Mayenne ont accueilli 751 femmes victimes de violence contre 306 pour les services de police. 

Les violences de couple les plus nombreuses

Le couple est le cadre très majoritaire des violences faites aux femmes ayant sollicité les associations :

- 85% dans le réseau Solidarité Femmes, soit 3 098 femmes

- 87% dans le réseau CIDFF, soit 2 728 femmes

- 62% dans le réseau France Victimes, soit 3 119 femmes

- 22% dans le réseau Planning Familial, soit 99 femmes

Ce cadre des violences représente 43 % des situations de violences faites aux femmes dans les services de Police et de Gendarmerie.

La violence conjugale en temps de pandémie

L’année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19 et le confinement qui ont augmenté la cohabitation des ménages, exposant davantage les femmes aux violences conjugales.

Selon une enquête réalisée par l’IFOP, citée dans le rapport, 9 % des femmes interrogées disent avoir fait l’objet de violences conjugales physiques, sexuelles ou psychologiques pendant le premier confinement.

66 % d’entre elles avaient déjà subi ces violences auparavant, 30 % disent que les violences ont commencé pendant cette période.

Suites à ces violences 14 % ont contacté une association, 15 % ont porté plainte.

(NDLR : enquête effectuée à la demande de la Fédération Nationale Solidarité Femmes du 20 octobre au 6 novembre auprès de la population féminine de plus de 18 ans)

Les femmes davantage touchées que les hommes

Une nouvelle enquête nationale nommée VIRAGE (Violences et RApports de GEnre) détaille les différences entre les violences subies par les femmes et par les hommes.

Les femmes sont davantage atteintes que les hommes par des violences au cours de leur vie, avec un cumul de types de violences.

Une autre différence significative concerne les conséquences des violences puisque quel que soit le degré d’atteinte de celles-ci, les hommes ont rarement peur d’être seuls chez eux alors que c’est le cas pour les femmes.

Les violences ont peu baissé en 20 ans, elles ont essentiellement lieu au domicile des victimes et peuvent continuer après la séparation.

Le 39 19 très sollicité

En 2020, la région Pays de la Loire a enregistré 2 734 appels pris en charge au 39 19, le numéro d'appel gratuit et anonyme mis en place depuis 2016.

La répartition par département est la suivante :

1 188 appels pour la Loire-Atlantique

553 appels pour le Maine-et-Loire

137 appels pour la Mayenne

477 appels pour la Sarthe

379 appels pour la Vendée

Toutes les coordonnées pour savoir où trouver de l'aide en Pays de la Loire en cas de violence ici

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