Santé Publique France publie un bilan circonstancié du rapport qu'entretiennent les Français avec la consommation d'alcool, les Ligériens se situent dans la moyenne avec quelques nuances, ils préfèrent le vin et les alcools forts à la bière...
Les Français et l'alcool, une histoire complexe, intime qui dit, d'où nous sommes, et comment nous sommes ! Santé Publique France fait le point sur la consommation d'alcool des Français.
Premier constat, la consommation baisse régulièrement depuis les années 1960 en quantité. Et c'est bon signe en terme de santé publique.
Deuxième constat, les modes de consommation ont changé, de même que la nature de l'alcool consommé, selon les régions en particulier. Et surtout l'âge des consommateurs a changé ! Et là, c'est très mauvais signe !
En région Pays de la Loire, même si les consommations sont comme au niveau national en recul depuis une dizaine d’années, la consommation hebdomadaire parmi les 18-75 ans est parmi les plus élevées de France (44 % vs 40 % Baromètre Santé publique France 2017).
Consommateurs jeunes et alcools forts
Les jeunes ligériens consomment de l'alcool de plus en plus tôt. À 17 ans, ils ont déjà eu une première expérimentation de l’alcool pour 92 % d'entre-eux, toujours au même âge, 12 % en font un usage régulier, et 22 % avouent des alcoolisations ponctuelles importantes répétées... plus de 2 par mois ! Ce qui les place en haut du tableau national !La région enregistre une prévalence de consommateurs hebdomadaires particulièrement élevée parmi les jeunes adultes (18-30 ans) : 41 % contre moins de 36 % partout ailleurs en France métropolitaine (minimum 23% en Hauts-de-France). Un jeune adulte sur 10 déclare un épisode d’alcoolisation importante au moins une fois par semaine.
Autre particularité régionale, les alcools forts ! Alors que le vin et la bière restent prépondérants partout sur le territoire français, la prévalence de consommateurs d’alcools forts est la plus élevée en Pays de la Loire, avec 13 % d’adultes qui en consomment chaque semaine.
Alcool et passage aux urgences
Passages aux urgences directement liés à l’alcool, pour la première fois on mesure l’effet à court terme de l’alcool. En moyenne quotidienne, et suivant les régions, pour les hommes, entre 1,2% et 3,1% des passages aux urgences sont en lien direct avec une consommation d’alcool.Tous sexes confondus, les personnes âgées de 45-60 ans sont davantage concernées par ces passages aux urgences liés à l’alcool. Il s’agit en majorité d’intoxications éthyliques aiguës.
Une mortalité évitable
La consommation d’alcool dans notre pays demeure socialement acceptable, voire valorisée, elle est associée à la convivialité, à la fête et au plaisir. Avec pourtant une conséquence grave pourtant sur la santé.La consommation d’alcool fait partie des principaux déterminants de santé et des trois premières causes de mortalité évitable avec 41 000 décès en 2015.
Alcool : où en sont les Français
Les chiffres, les particularités régionales, la cartographie, la santé, les modes de consommation, le dossier complet de Santé Publique France à télécharger ici en pdf.Alcool : où en sont les Français
Chiffres clés sur la consommation d’alcool en France métropolitaine
- 23,6% des personnes de 18-75 ans dépassaient les repères de consommation en 2017
- 11,7 litres par an et par personne de 15 ans et plus
- 41 000 décès attribuables à l’alcool par an, dont 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes
- 16 000 décès par cancer et 9 900 décès par maladie cardiovasculaire chaque année
- 87% des 18-75 ans consomment de l’alcool au moins une fois par an
- 26% des 65-75 ans déclarent une consommation quotidienne d’alcool
- 13,4% des 18-24 ans déclarent au moins 10 ivresses par an
- 10% des 18-75 ans consomment à eux seuls 58% de l’alcool consommé