Pays de la Loire : les scientifiques traquent la Covid-19 sur le littoral

Le long des côtes françaises, les microbiologistes de l’Ifremer recherchent des traces du coronavirus. Les coquillages sont des alliés de premier ordre.

Sentinelles de la qualité microbiologique des côtes, les coquillages sont de véritables éponges. Ils filtrent jusqu’à 120 litres d’eau par jour pour se nourrir et y puiser des nutriments. Ils sont de véritables indicateurs de la qualité des eaux.

Leur estomac gardant trace de tout ce qu'ils ont croisé, c'est une source d’information précieuse pour les biologistes du laboratoire Santé Environnement et Microbiologie de l'Ifremer à Nantes, aujourd’hui à la recherche de présence de la Covid-19.

Depuis trois mois, l’Ifremer prélève des échantillons sur une vingtaine de sites répartis sur le littoral français, dont plusieurs en Pays de la Loire.

"On prélève tous les 15 jours ces échantillons de coquillages sélectionnés en fonction de nos connaissances. Nous avons l'habitude de surveiller le littoral et on a sélectionné les points connus pour être les plus touchés par les matières fécales humaines", explique Jean-Côme Piquet, ingénieur de recherche à l'Ifremer.

Les équipes du laboratoire disposent d'une solide expérience dans la recherche de virus en milieu marin. Ils traquent notamment les norovirus que l’on retrouve parfois dans les huîtres, responsables de gastroentérites.

Une expertise essentielle, car depuis le début de la pandémie, des traces du virus ont été détectées dans les eaux usées, traitées dans les stations d’épuration. Des eaux qui à un moment ou à un autre rejoignent l’océan, d'où la surveillance accrue des coquillages du littoral.

Une première série de tests, dont les résultats ont été annoncés mi-mai, ne faisait apparaître aucune trace du Covid-19 dans des échantillons d'eau de mer et de mollusques.
"Nous avons depuis analysé environ une centaine d’échantillons. Nous n’avons jamais détecté de traces de SARS-CoV-2. Nous allons poursuivre cet échantillonnage de façon à s’assurer qu’ils restent négatifs", précise Soizick Le Guyader, virologiste à l’Ifremer.

Si le virus était détecté par les scientifiques de l’Ifremer, "cela montrerait qu’il y a une augmentation de la circulation du virus dans la population avoisinante. Cela monterait qu’il y a eu un défaut dans le traitement des eaux usées", souligne la virologiste.

En cette période de vacances qui voit l’arrivée massive de touristes, la vigilance est de mise.
 

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