Réaménagement de Nantes-Atlantique : les pistes du premier ministre

En déplacement à Angers ce vendredi 14 septembre pour présenter le plan vélo, le premier ministre est revenu sur la question de l'aéroport de Nantes, dans le cadre d'une interview accordée à France 3 Pays de la Loire.

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Interrogé sur les inquiétudes des riverains de l'aéroport Nantes-Atlantique, Edouard Philippe, est d'abord revenu sur la situation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : "Notre objectif était le retour à l'état de droit, et c'est en train d'être acquis à Notre-Dame-des-Landes."
Les constructions provisoires qui ont pu être rebâties pendant l'été, ont été immédiatement démolies, a expliqué le premier ministre. "Et le processus d'entrée dans le droit commun de ceux qui veulent exploiter des terres sont engagés, la rétrocession des terres a commencé", a-t-il poursuivi, se réjouissant de l'avancée du processus.
 

Les grandes étapes du réaménagement 


Sur la question de l'aéroport, Edouard Philippe est revenu sur les grandes étapes pour réaménager Nantes-Atlantique : d'abord, résilier la concession avec Vinci, car l'exploitation de l'infrastructure était intimement liée à la question de la construction d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Ensuite, travailler avec l'actuel, et le futur concessionnaire sur le détail des aménagements à réaliser pour faire face à l'augmentation du trafic.


Répartir le trafic sur tout l'Ouest


Surtout, le premier ministre a insisté, sur France 3, mais aussi dans des entretiens accordés à d'autres médias, sur la nécessité de répartir ce trafic sur d'autres plate-formes aéroportuaires du Grand Ouest. Miser sur le développement de Rennes, Angers, ou même Brest... Mais aussi l'aéroport de Tours qui aurait déjà fait valoir ses 200 000 passagers par an.


Améliorer les liaisons ferroviaires


Dernier axe de travail, la question des accès ferroviaire. Sur France 3 Pays de la Loire, le premier ministre a notamment insisté sur les travaux de signalisation engagés sur la ligne entre Nantes et Angers pour améliorer la circulation. Ailleurs, il a évoqué d'éventuels travaux qui permettraient de fluidifier le boulevard périphérique de Nantes.


Les principaux intéressés ne sont pas convaincus


Des propositions qui n'ont pas convaincu les anciens partisans du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, qui lui reprochent de ne faire aucune proposition concrète et de ne rien chiffrer sur les moyens qui seraient octroyés pour réaménager Nantes-Atlantique.
 
En effet, pour Mathias Crouzet, porte-parole de l'association des Ailes pour l'Ouest :"Quand le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes a été abandonné, Edouard Philippe avait promis qu'il y aurait des compensations exemplaires, un fonds de dotation, des indemnisations pour les riverains. C'était il y a plus de 6 mois, et il ne s'est strictement rien passé depuis." 

Pour lui, les dernières déclarations du premier ministre donnent l'impression que sur le dossier de Nantes-Atlantique, le gouvernement cherche à jouer la montre, en espérant que dans quelques mois, les critiques finissent par se tarir.

Quant à la piste d'une répartition des vols vers d'autres aéroports de l'Ouest, Mathias Crouzet souligne que cette dernière figurait déjà dans le rapport des médiateurs, qui reconnaissaient les limites de cette solution : " Rennes sera bientôt saturée. Et n n'imagine pas le petit aérodrome d'Angers puisse se mettre au niveau du trafic accueilli par Nantes-Atlantique."

Sur Internet, d'autres ont aussi souligné le manque de réalisme d'une solution qui serait purement ferroviaire.
 
"Nous n'oublions personne dans le dossier de l'aéroport" avait conclu Edouard Philippe. Pour l'heure, les principaux intéressés n'en sont pas convaincus.
 
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