Référendum aéroport Notre-Dame-des-Landes : la question du périmètre

L'annonce d'un référendum local sur le sort de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes par le président Hollande suscite de nombreuses réactions politiques mais aussi de la part des ONG environnementales. Tous s'expriment sur les modalités et la notion de périmètre pour la consultation.

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Les Verts veulent une consultation large

Dans une communication à la presse, les élus régionaux écologistes demandent que le périmètre du référendum concerne les régions Bretagne et Pays de la Loire : "Une telle infrastructure impacterait l’aménagement du territoire de l’ensemble du Grand Ouest, et les régions Bretagne et des Pays de la Loire contribuent à son financement. Les habitants des deux régions doivent être consultés."

Le Front National "pour et contre" 

Le Front national réclame un référendum ouvert à l’ensemble des citoyens la région Pays-de-la-Loire, "car en définitive, ce seront tous les contribuables et toutes les entreprises des Pays de la Loire qui devont payer pour ce projet désastreux. De plus, s'il se réalisait, cet aéroport favoriserait une emprise excessive de la métropole de Nantes sur l’ensemble de nos territoires, en particulier ruraux", fait-t-il remarquer dans son communiqué. Et de conclure par un "Oui au référendum régional, non au projet de Notre-Dame-des-Landes".

Circonspection des ONG 

"Les modalités du référendum devront obligatoirement être définies en accord avec l'ensemble des parties prenantes", prévient la Fondation Nicolas Hulot (FNH), qui accueille l'annonce "avec une grande prudence". La FNH réclame notamment l'implication des régions Bretagne et Pays de la Loire et la mise à disposition auprès du public d'une nouvelle étude sérieuse des alternatives possibles. "Sans un consensus sur son périmètre, sur la question posée et le contenu du dossier d'information, l'exercice souffrira des mêmes problèmes de légitimité que le projet existant", relève-t-elle dans un communiqué.

Un référendum, "c'est plus +piégeux+ qu'autre chose", a dit Denez L'Hostis, président de France Nature Environnement, première fédération environnementale de France (3.000 associations). "Quel va être le périmètre du référendum ? Pour le moins, il faudrait l'élargir à la Bretagne - qui a elle-même des aéroports dont elle ne sait que faire. Et quelle sera la question posée? Trop souvent, les gens ne répondent pas à la question, ils vont se prononcer pour ou contre le gouvernement, ou bien pour ou contre les élus locaux", a-t-il commenté, se préoccupant des risques "de manipulations".

D'autres réactions :

"Ce n’était pas notre option", écrivent dans un communiqué commun Johanna Rolland, maire de Nantes, Philippe Grosvalet, président de la Loire-Atlantique, et David Samzun, maire de Saint-Nazaire.

Pour l’association pro-aéroport "Des ailes pour l’ouest", l’annonce d'un référendum est un "un déni de démocratie qui bafoue les décisions portées par les élus locaux".

Avec AFP


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