Elle est la première femme à présider le Conseil Régional des Pays de la Loire. Ce 7 mai, Christelle Morançais (LR) confirme sa candidature à sa succession. Nous vous proprosons de revoir le Dimanche en Politique dans les coulisses de la Région, émission diffusée le dimanche 25 avril dernier.
►Voir ou revoir l'émission, présentée par Christine Vilvoisin, émission enregistrée le 20 avril 2021
Une présidente sans carrière politique
Christelle Morançais, vice-présidente nationale du parti les Républicains est aux manettes de la Région depuis octobre 2017, depuis que Bruno Retailleau lui a laissé son fauteuil.
C'est dans son bureau de l’Hôtel de Région, où elle travaille notamment le lundi avec ses collaborateurs, où elle reçoit aussi les acteurs économiques et politiques, que Christelle Morançais évoque son parcours politique.
Elle est entrée dans le grand bain aux élections municipales de 2014 au Mans, mais c'est Bruno Retailleau qui lui a vraiment mis le pied à l'étrier en lui proposant la présidence de la Région. A tel point que certains de ses opposants la taxent de "marionnette de Bruno Retailleau". Une attaque qui la fait réagir.
Candidate à sa succession, mais sans le déclarer
Christelle Morançais sera candidate à sa succession. Elle a déjà créé son association pour faire campagne, mais elle n'a pas encore déposé sa candidature et refuse de dire qu’elle est en campagne. Un secret de polichinelle pour celle qui veut afficher jusqu'au dernier moment l’image d'une présidente omniprésente sur le terrain. Elle dit d’ailleurs que la plupart du temps, "son bureau, c'est sa voiture". Un de ses adversaires, le socialiste Guillaume Garot l'accuse, lui, de faire campagne aux frais de la Région.
En cas de défaite, en juin prochain, elle affirme : "j'ai eu une vie avant la politique, j’en aurai une après". Elle n'a pas en tête, dit-elle, de faire carrière en politique.
Je suis de droite, libérale sur les questions de société
Sur l'échiquier politique, elle se situe clairement à droite. Mais son positionnement est différent de celui de son mentor, le sénateur LR Bruno Retailleau. Elle estime être plus libérale, moins dogmatique que lui sur les questions de société.
Un bilan critiqué par ses oppositions
Dans l’hémicycle du conseil régional, Christelle Morançais revient sur son bilan après 3 ans et demi de mandat.
Les critiques pleuvent en campagne électorale, la présidente sait bien qu’elle doit rendre des comptes et que son bilan sera passé au crible.
Sur le plan culturel, elle répond aux attaques de Matthias Tavel de la France Insoumise et se défend de privilégier le Puy du Fou : "je soutiens le Puy du Fou partout où je le peux, sur les plateaux de télévision, j’ai plaidé pour sa réouverture, plusieurs fois, mais la Région n’a jamais accordé un euros de subvention" affirme t’elle.
La sécurité, ça n’est ni de droite ni de gauche
Elle assume le vote d’un pacte sécurité pour aider les communes à acheter des caméras et du matériel. Un marqueur de droite selon son opposition socialiste. Elle affirme que "la sécurité, ça n’est ni de droite ni de gauche". Elle a décidé ce pacte après la mort d’un policier au Mans. 20 communes de la région ont déjà demandé à en bénéficier.
La sécurité n'est pas une compétence de la Région, en revanche l'économie en est une, majeure. Depuis le début de la pandémie, la Région a débloqué près de 500 millions d'euros pour soutenir les entreprises, notamment les commerces.
Sauver les petites lignes ferroviaires avant d’en créer de nouvelles
En revanche, en ce qui concerne les TER, oppositions et fédération des usagers du train lui reprochent son manque d'ambition et le manque de dessertes. Elle affirme avoir d'abord voulu sauver les petites lignes avant d'en créer de nouvelles. Elle compte aussi sur l'ouverture à la concurrence pour développer le réseau.
Créer une filière hydrogène
Une chose est sûre, défendre le bilan, c'est déjà être en campagne. Et la campagne elle aura d'abord pour thème l'écologie. Le nouveau plan de la présidente s'inscrit dans cette perspective : 100 millions d’euros votés pour développer la filière hydrogène.
"L'écologie a été menée à rude épreuve, les aides aux particuliers réduites de façon drastique" estime quant à lui l'écologiste Franck Nicolon. Les oppositions se font virulentes et très critiques, déjà en campagne pour les élections régionales.
Christelle Morançais, elle, affirme qu'elle "se déclarera dans quelques jours". La date limite du dépôt des candidatures est fixée au 17 mai… Cela lui laisse encore du temps pour continuer à sillonner la région.
►Dimanche en Politique, rencontre avec Christelle Morançais, présidente de la Région Pays de la Loire, dimanche 25 avril à 11.30