La Fondation Nicolas Hulot juge "incohérente" la décision de l'État de reprendre les travaux du projet contesté d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, et réclame de sa part un geste d'"apaisement".
La reprise des travaux annoncée vendredi par la préfecture de Loire-Atlantique "est une décision incohérente avec les priorités affichées et le contexte actuel", écrit la Fondation lundi dans un communiqué, rappelant que la France accueille dans moins d'un mois une conférence mondiale sur le climat, la COP21.
La Fondation "demande solennellement à l'État et au gouvernement de faire enfin un geste". Un an après la mort du militant écologiste Rémy Fraisse sur le sitedu projet contesté de barrage à Sivens (Tarn), "ne risquons pas un nouveau drame", écrit-elle. Elle réclame, "a minima, un geste pour l'apaisement, la démocratie et le dialogue environnemental, en confirmant les engagements du président de la République de ne pas entamer les travaux tant que tous les recours -y compris les procédures d'appel- ne seront pas épuisés".
Le tribunal administratif de Nantes a rejeté en juillet l'ensemble des recours déposés contre les arrêtés préfectoraux autorisant le lancement des travaux. Les opposants ont fait appel, mais il n'est pas suspensif.
Au-delà d'un geste d'apaisement, la Fondation souhaite "la réouverture d'une vraie étude des alternatives, voire l'abandon du projet d'aéroport". Une telle décision "serait un superbe symbole pour démontrer l'exemplarité de l'État à quelques jours de la COP21", estime-t-elle.