Rezinsky en concert samedi 17 octobre à Saint-Nazaire et en interview ici et maintenant

Des projets, le beatmaker rennais RezO et le rappeur angevin Pepso Stavinsky en ont toujours eu plein en tête mais celui-ci leur tient particulièrement à coeur. Plus qu'une simple fusion de leurs noms, Rezinsky associe une certaine idée du rap à une vraie liberté de ton. Interview...

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Quelque chose me disait avant même de les interviewer que ces deux-là n'étaient pas du genre à faire comme tout le monde histoire de faire comme tout le monde, à dire comme tout le monde pour dire comme tout le monde. Et je ne m'étais pas trompé. RezO et Pepso ont horreur d'aller là où il est convenu d'aller.

Sans forcément viser la marge, le beatmaker rennais et le rappeur angevin tracent leur chemin avec la seule passion pour règle de marketing. À eux deux, ils ont fondé Rezinsky et sorti un premier EP en juin dernier qui parle de ceux qui les entourent, les hérétiques,  "des parias, des enfants sauvages, des étoiles filantes, des singes en hiver, des jolies mômes..." comme celle-ci.

Débarrassons-nous tout de suite de la question agrumesque. On vous a vu dans la pub d'une célèbre marque de jus de fruit, une battle fruitée, Pepso vs Fraise des bois qui a beaucoup fait causer sur les réseaux sociaux. Pas de regret ?

Pepso. Non pas vraiment, je ne suis pas du genre à faire des choix puis les regretter ensuite, on tombe vite dans la frustration. Je suis libre dans ce que j'entreprends avec mon image, c'est pour ça que je fais du rap.

Dans une interview accordée à Noisey France, vous vous déclarez humain avant d'être rappeur. Comment cela peut-il se ressentir dans votre production ?

Pepso. On fait de l'autofiction c'est-à-dire que l'on s'inspire d'histoires de la vie et on les transforme à notre manière. On y ajoute notre personnalité en fait. C'est comme ça qu'on donne du caractère à notre musique, on la fabrique avec nos mains et notre savoir-faire comme des artisans, ce qui lui confère un côté unique.

RezO. Musicalement, c'est un peu la même manière de fonctionner, on ne suit pas les codes de la tendance du moment, sans pour autant vouloir être en marge de ce qui se fait, on suit juste nos émotions, notre feeling, il faut que notre musique nous fasse ressentir quelque chose, qu'elle soit habitée.

C'est un monde facile le rap ?

Pepso. Non pas vraiment vaut mieux sortir armé (rires). En soit je ne comprends pas trop la question. Si elle signifie « c'est facile de vivre du rap ? », personnellement je ne cherche pas à vivre de la musique et à tout miser dessus. Ce qui me donne plus de liberté dans ma création et me permet de dire ce que je veux. Je ne suis pas soumis à des règles marketing, je ne cherche qu'à développer des idées, pas de DA de grosses maisons au-dessus qui me dit quoi faire, je n'ai pas à répondre aux lois du marché et je n'ai pas de concurrence.

Pepso Stavinsky + RezO = Rezinsky. C'est pour la vie ?

Pepso. Bad Boys for life, we live together, we die together (Will Smith voice).

RezO. Pour développer un minimum, Pepso et moi avons des univers, mais aussi des personnalités fortes et différentes, nous travaillons ensemble depuis que nous nous sommes rencontrés, donc même lorsque l'aventure Rezinsky touchera à sa fin, nous nous retrouverons certainement pour faire un morceau, boire une bière et chiller entre la terre et la lune. 

Qu'est-ce qui vous a rapproché tous les deux ?

Pepso. On aimait la même fille au lycée, on s'est battu pour elle puis elle est sortie avec Dicky (le gars sûr de l'équipe de Football). Alors là on s'est retrouvé avec nos gueules bleues pour cracher sur cette fille, on a fumé un joint et on a commencé à faire des rimes sur cette pimbêche. Je crois qu'elle et Dicky ne se fréquentent plus à l'heure actuelle c'est triste. On est en train d'écrire une chanson là dessus d'ailleurs ahah.

RezO. Nos contraires, les contraires s'attirent, si vous écoutez l'album de Pepso "Voir la lune", ou l'un de mes albums précédents "Réflexion avec K.Oni ou Reviviscence", musicalement nous sommes très différents, c'est l'envie d'emmener l'autre sur notre terrain qui nous a attiré, et finalement, nous nous sommes tous les deux attirés vers de nouvelles dimensions, des terrains que nous n'imaginions pas.

Un peu plus d'une année d'existence, déjà 3 clips et un EP de 7 titres dont le très beau "Jolie môme". Qu'est-ce qui vous a inspiré ce titre ?

Pepso. Une histoire de la vie, une personne proche qui m'inspirait assez pour en faire un personnage toujours dans cette démarche d'autofiction. Tout a été écrit et enregistré le même jour, il n'y a pas eu de calculs.

De quoi parlent vos chansons plus généralement ?

Pepso. J'aime bien les personnages, les hérétiques c'est un peu ça, ça regroupe des parias, des enfants sauvages, des étoiles filantes, des singes en hiver, des jolies mômes... Je parle de ces êtres qui m'inspirent dans la vie, ceux chez qui je trouve une force de caractère assez époustouflante. Je la remarque peut-être plus souvent chez les femmes à vrai dire, je ne sais pas ça dépend des périodes.

Quel commentaire vous suggère cette vidéo ?

RezO. Ça me fait penser à un clip de Damien Stein (réalisateur du clip "Les Hérétiques", ndlr) quand il est sage.

Qu'est ce qui traîne du côté de votre platine en ce moment ?

Pepso. Je n'ai plus de platine je n'écoute que de la musique dématérialisée, je laisse Rezo répondre. Sinon on retourne chez mes parents, mais avez-vous vraiment envie de savoir ce qu'il traîne dans ma chambre d'ado?

RezO. Alors étrangement à coté de ma platine en ce moment traîne un DVD: La pièce de théâtre Henry VI de Thomas Jolly, Une fresque de 15h00 que malheureusement mon planning surchargé m'a empêché de voir en live, La compagnie "La Piccola Familia" excelle, les 15h de spectacle sont d'une puissance rare, une saga comme on n'en fait même pas au cinéma. Et qui plus est Émeline Fremont est magnifique dedans !
Sinon j'écoute en ce moment l'album d'un Beatmaker de Detroit qui s'appelle Apollo Brown, Grandeur son dernier album est magnifique, mais j'écoute peu de rap ces derniers temps, Sketch of Spain de Miles Davis et Jazz Samba de Stan Getz sont mes disques qui tournent le plus sous mon diamant.

Quels sont vos projets ?

Pepso. Partir au Kilonit Film Festival en Russie pour assister au dépucelage de notre premier court-métrage « La Passion du Kyste » réalisé par Damien Stein, qui vient d'être sélectionné pour cette compétition.

RezO. Un Prochain disque, Un projet mutant qui se met en place, beaucoup de concerts, de l'amour et de la poudre à canon.

Merci Pepso, Merci RezO

Plus d'infos sur Rezinsky ici et

Rezinsky sera en live le 16 octobre à Niort dans le cadre du festival Envie Urbaine, le 17 octobre au VIP à Saint-Nazaire, le 11 novembre au Transbordeur à Lyon, le 28 novembre au Bar du Quai à Angers, le 12 décembre au Ferrailleur à Nantes.

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