Ce mercredi fut une longue journée pour le patron du club de foot de Ligue 1. Placé en garde à vue le matin, puis mis en examen le soir. Saïd Chabane est accusé par une quatrième victime d'agressions sexuelles aggravées.

L'information a été donnée par son avocat ce mercredi 5 février, sans trop de précision...
 

Affaire Saïd Chabane, première réaction de son avocat Pascal Rouiller ©France 3 Pays de la Loire


Une nouvelle victime, ancienne salariée du SCO d'Angers, a porté plainte pour agressions sexuelles agravées contre Monsieur Saïd Chabane ce mercredi soir. L'information a été confirmée par Eric Bouillard, procureur de la République d'Angers.

Les quatre plaignantes  sont salariées ou ex-salariées du club. Parmi elles, une hôtesse, une secrétaire et une chargée de clientèle. Elles étaient âgées entre 20 et 25 ans au moment des faits. Les attouchements sexuels à la poitrine, aux fesses et aux parties plus intimes, se seraient produits lors de déplacements du club, lors des matchs. Bref, pendant la vie courante de l'entreprise. 

Selon nos confrères de RMC, "les faits les plus récents datent de novembre dernier lors d'un déplacement d'entreprise à Madrid, faits qui ont donné lieu à une première plainte en janvier, la salariée est depuis en arrêt maladie".
 

Que veut dire agressions sexuelles aggravées ?


Le terme "aggravées" est appliqué au chef d'accusation car le président du SCO d'Angers aurait abusé de ses fonctions pour faire pression auprès des victimes.
Selon le magistrat, les salariées ou ex-salariées décrivent une même manière de faire. Elles parlent d'actes faits par "surprise", "une certaine contrainte car c'est quelqu'un qui représente l'autorité"

Pour ces faits, qu’il conteste formellement, le patron du groupe de charcuterie Cosnelle risque jusqu’à sept ans d'emprisonnement et un million d’euros d’amende. Pour rappel, l'auteur présumé est accusé d'attouchements, et non de viol.
 

Qu'implique la mise en examen ?


Selon le procureur de la République d'Angers, la mise en examen n'a aucune conséquence "sur son activité industrielle, il n'a pas d'interdiction de stade, pas d'interdiction du club. L'obligation qu'il a à respecter, c'est de ne pas entrer en contact avec les victimes. C'est à lui de s'organiser..."

"L'objectif de la justice n'est pas de fragiliser le club mais de faire arrêter les actes de la personne, s'ils sont avérés", clarifie-t-il. "Si un autre fait dans le groupe (12 entreprises) nous est signalé, l'enquête s'étendra. Mais pour le moment, il n'y a aucune autre signalisation."

Ce mercredi, le parquet a également ouvert une information judiciaire. Le juge d'instruction va poursuivre son enquête pendant les prochains mois... Des expertises psychologiques vont être établies.
 

 Une première réaction politique


La ville d'Angers soutient le SCO d'Angers. Dans un communiqué de presse prudent, Christophe Béchu le maire d'Anntgers ne fera

"aucun commentaire à son sujet en raison de l’instruction judiciaire en cours. C’est à la justice de se prononcer en toute sérénité, après avoir entendu toutes les parties.
La Ville d’Angers est et demeurera le premier partenaire d’Angers SCO. Elle a toujours soutenu le club, le staff, ses joueurs et les supporteurs, et elle continuera de le faire."

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