Au neuvième jour du procès Guittard, la défense a accablé Magalie Pinardaud. Cette dernière, accusée du meurtre de Frédéric Guittard, est décédée quelques semaines avant de comparaître devant la cour d'Assises. Les avocats de la défense en font l'unique auteure de l'assassinat de Frédéric Guittard.
« Il vaut mieux un coupable en liberté, qu’un innocent en prison. » Au neuvième jour du procès Guittard, c’était au tour des avocats de la défense de prendre la parole. L’avocat de Touria Rafjaoui, accusée d’avoir facilité le meutre de son ex-mari, s’est adressé aux neuf jurés : « Prenez le temps, et je vous en prie, ne vous laissez influencer par personne. Vous êtes le patron ! »Maître Ifrah a évoqué les différents éléments recueillis. « Ce dossier, c’est le dawa ! ». L’avocat souligne notamment les témoignages, pas assez convaincants selon lui pour rendre sa cliente coupable. « On ne condamne pas parce qu’on pense que. (…) On est pas au café du commerce, on est dans une cour d’Assises ! »
Le regard vers Touria Rafjaoui, il l’appelle à un moment donné « La p’tite Touria ». Puis il tente d’expliquer : « La responsabilité morale, ce n’est pas la culpabilité. C’est de l’humain. C’est une femme qui est mise face à sa stupidité. »
Magalie Pinardaud, accablée par la défense
« Je crois que Magalie Pinardaud est devenue complètement folle l’espace d’un instant. Elle a pété une durite ! » Maître Ifrah accuse l’ex-compagne de Jean-François Ornano d’être derrière son meurtre. Cette dernière est décédée quelques semaines avant le procès. L’une des pistes envisagées est celle d’un suicide.La plaidoirie de maître Rouiller, avocat du Corse, axera également sa défense sur la culpabilité de Magalie Pinardaud. Celle qui partageait la vie de Jean-François Ornano serait l’unique auteure de cet assassinat : « Je ne plaide pas l’acquittement. Jean-François vous l’a dit, il est coupable de ce qu’il a fait. Il a été le complice de Magalie, c’est incontestable. »
L’avocat termine sa plaidoirie en se tournant une dernière fois vers les neufs jurés, situés de chaque côté du président et de ses assesseurs : « Ne prenez pas le risque de condamner sans preuve. Malraux disait « Seul l’esclave dit toujours oui ». Vous n’êtes pas des esclaves, vous êtes des jurés. »