Arjowiggins : le repreneur Paper Mill Industries s’est rendu sur le site de Bessé-sur-Braye ce jeudi 25 juin

Lors de sa visite à l'ancienne usine Arjowiggins à Bessé-sur-Braye, le président du groupe canadien Paper Mill Industries, Pierre Petit, a dévoilé les objectifs pour relancer l'activité du site. 
 

On en sait un peu plus sur le projet de reprise de l’usine Arjowiggins de Bessé-sur-Braye par le groupe canadien Paper Mill Industries. Son président, Pierre Petit, s’est rendu sur le site de l’usine ce jeudi 25 juin 2020.

Validé le 19 juin dernier par le tribunal de commerce de Nanterre, l'offre de reprise de l’usine Arjowiggins par cette filiale du groupe canadien Dottori redonne espoir aux anciens salariés.

Le groupe prévoit d'investir 25 millions d’euros et confirme son intention de créer 240 emplois à l’horizon 2025. "Nous ferons appel aux entreprises locales et, à compétence égale, aux anciens salariés d'Arjowiggins", a souligné Pierre Petit. Des embauches sont possibles dès la fin de l'année.

"Des activités de niche à haute valeur ajoutée"

Pierre Petit a détaillé auprès des élus et des ex-salariés les orientations stratégiques qu’il envisage pour relancer le site de Bessé-sur-Braye. "Nous allons garder le pôle papier comme pôle principal en développant des activités de niche, à haute valeur ajoutée", a-t’il précisé.

Il a notamment confirmé l’abandon des deux lignes de production. "Nous n'allons pas continuer la fabrication de papiers couchés, c'est-à-dire de papier destiné à l'imprimerie ou aux magazines, une activité aujourd'hui en régression compte-tenu de l'importance de la presse numérique, et extrêmement concurrentielle", a expliqué Pierre Petit. L'activité de cartes à jouer sera cependant conservée.

L’entreprise souhaite réorienter la production vers le papier sécurisé, utilisé pour les billets de banque et les documents officiels. Ils veulent également développer le papier minéral, un papier imperméable, plus écologique, moins gourmand en eau et recyclable à l’infini. 

Autre piste évoquée, le recyclage des invendus du secteur textile, car à compter 1er janvier, ces stocks ne pourront plus être incinérés.

"Nous leur offrons de recycler tous leurs invendus en les transformant en pâte à papier textile. Ce sera de la pâte à papier à base de fibres textiles et non plus de fibres végétales", a ainsi expliqué Pierre Petit, précisant qu'on pouvait s'en servir pour fabriquer du papier filigrané de très haute qualité.

Enfin, Pierre Petit a annoncé être en discussion avec un groupe d’anciens salariés d’Arjowiggins. Ceux-ci portent un projet de papier barrière, du carton à usage alimentaire. Les échanges vont se poursuivre afin de l'intégrer au projet global.

Développement du tissu industriel local

Concernant la filière du papier recyclé, l’entreprise canadienne ne souhaite pas s’y intéresser, car elle considère qu’il s’agit d’un secteur trop concurrentiel.

Pour l'heure, le repreneur canadien va se concentrer sur la mise en sécurité, l'évacuation des produits dangereux et la dépollution du site. Cette première étape va démarrer dans dix jours et devrait durer au moins dix mois.

Paper Mill Industries envisage également de créer un incubateur d’entreprises autour des métiers du papier, ainsi qu'un centre de formation professionnelle de conduite de poids-lourds et maniement de ponts roulants. Celui-ci serait mis en place en collaboration avec le lycée professionnel de Saint-Calais.

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