Rachetée en mars dernier par le groupe Transdigm, l'entreprise Souriau, basée en Sarthe à Champagné et La Ferté-Bernard, est de nouveau en vente. Elle pourrait intéresser ses principaux concurrents avec, à la clé, une possible casse sociale.
L'entreprise appartenait au géant américain Esterline Connection Technologies depuis 2011.
Depuis mars dernier, elle est la propriété du groupe Transdigm, qui s'apprête, de nouveau, à céder la société, spécialisée dans la fabrication de connectique.
Sur les rangs, des concurrents directs de Souriau, comme Amphénol ou encore TE Connectivity, déjà connu en Sarthe pour vouloir délocaliser une partie de son activité de son site d'Allonnes vers la Pologne.
Une situation qui inquiète fortement les syndicats qui redoutent une casse sociale et des licenciements en cas de reprise par un concurrent.
" On voit qu'aujourd'hui, en France, les entreprises qui sont rachetées par des groupes américains sont soit délocalisées, soit rapatriées aux États-Unis ", explique Frédéric Lairaud, de la CGT Souriau, qui souhaite alerter les pouvoirs publics.
Ici, sur le site de Champagné, ce sont près de 13 millions de connecteurs qui sortent de l'usine chaque année, en direction de secteur aussi variés que sensibles : défense, ferroviaire, énergie ou encore aéronautique.
Possédant onze sites dans le monde, dont cinq en France, l'entreprise Souriau réalise un chiffre d'affaires annuel de près de 350 millions de dollars.
On est bien loin de la petite entreprise, créée en 1917 à Boulogne-Billancourt, avec 20 salariés chargés de réparer les bobines d’allumages automobiles.
En Sarthe, le site de Champagné et celui de La Ferté-Bernard emploient près de 1 000 salariés.