Dimanche en Politique le 15 novembre : Christelle Morançais à l’offensive sur la région… et sur la défensive au-delà

L’invitée du Dimanche en politique ce dimanche est Christelle Morançais, la présidente du conseil régional des Pays de la Loire. Avec elle, nous évoquons le plan de relance voté par le conseil régional cet été (332 M€ pour faire face à la crise sanitaire en Pays de la Loire) et aussi la politique

Une émission présentée par Virginie Charbonneau

►Voir ou revoir l'émission


Des élections, quelles élections ? Pour Christelle Morançais, la question du scrutin régional est une… non-question justement. Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Laurent Wauquiez se sont déclarés depuis longtemps. Mais pas elle. Trop tôt pour l’évoquer, trop tôt pour se dévoiler alors que les élections seront très probablement décalées de mars à juin 2021.

Un report qui en fait arrange bien la Présidente de région. Car en attendant, elle peut rester sur le terrain sur lequel elle est à l’aise. Celui de la gestion de sa région, bien plus que sur la politique régionale mais aussi nationale. Sur le plan de relance régional à 332M€, on ne la prendra pas à défaut, la présidente maitrise son sujet. Les aides aux entreprises, via les avances remboursables du fonds résilience (16 millions utilisées sur 32), les soutiens à des filières spécifiques comme les libraires, les 5700 créations de places en formation pour demandeurs d’emploi, 80 supplémentaires pour les infirmières, 200 pour les aides-soignantes.

►Le plan de relance dans le détail

Toutes les lignes budgétaires sont assumées et défendues. Même chose pour les jeunes, qui bénéficient de mesures spécifiques : aide de 100€ pour chaque famille de lycéens boursiers, plus d’un million d’euros pour accompagner les cours en distanciel dans les universités, déblocage de fonds pour des soutiens psychologiques auprès des étudiants, très isolés parfois dans le confinement.

Et création d’un portail pour mettre en relation jeunes en recherche de stages et entreprises :

Ce plan de relance, c’est presque providentiel pour Christelle Morançais. Non pas qu’elle ait souhaité la crise. Mais ce plan est la 1ère décision politique forte qu’on mettra très clairement à son actif, et pas à celui de son prédécesseur. Car prendre la relève de Bruno Retailleau fin 2017 n’a pas été simple. Se faire un nom non plus. Mais en 3 ans, Christelle Morançais a appris, elle a écouté, elle a rencontré, beaucoup, d’interlocuteurs dans la région.

L’assurance est venue avec l’expérience de présidence. Mais la presque débutante de 2017 n’a pas complètement disparu, quand elle se fait rattrapper par son penchant pour la langue de bois. Sur le Carnet par exemple, Il y a qelques semaines, Christelle Morançais l’affirmait haut et fort : "nous ne laisserons pas détruire cette formidable ambition"…

En l’occurrence celle d’un parc écotechnologique, porté par le port Nantes-Saint Nazaire, qui veut y implanter des entreprises vertes. Parc que dénoncent des zadistes, qui s’y sont installés. Mais depuis l’avis négatif du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, la semaine dernière, la présidente de région est beaucoup moins catégorique.

"Aujourd’hui je dis très clairement, je ne veux pas porter un projet en force . S’il y a des opposants, il faut les recevoir …" Changement de ton et de position !

Et sur les élections, revenons-y.  Reporter le scrutin de mars à juin, pas de souci, elle est pour depuis longtemps. Mais toujours pas question de dire si elle en sera.
 

Aujourd’hui je suis pleinement mobilisée pour faire face à cette crise. Le moment n’est pas venu pour moi de savoir si je dois être candidate ou pas. Je n’ai pas 5 minutes à y consacrer pour l’instant …

Christelle Morançais



D’autres, eux, ont pris ce temps ou commencent à se positionner. Guillaume Garot le 1er. Le député socialiste ancien maire de Laval, est candidat à la tête d’une liste de gauche. Matthieu Orphelin, député ex-LREM du Maine-et-Loire, François De Rugy sont en embuscade.

Il en est en revanche un qui n’a plus les yeux tournés vers la Région, mais bien au-delà. C’est Bruno Retailleau. Le sénateur Les Républicains de Vendée est quasi candidat à la primaire à Droite. S’il y en a une, Christelle Morançais le soutiendra-t-elle ? Face à cette question et au positionnement très à droite de Bruno Retailleau, la présidente de région semble bien embarrassée…
 

On le voit, pas facile pour la présidente de région de prendre ses distances avec celle qui la faite reine. Christelle Morançais est aussi vice-présidente du parti les républicains. Et cette dimension-là, il va bien falloir un jour l’endosser. Mais du régional au national, il y a encore visiblement un grand pas pour Christelle Morançais.

►Le portrait de Christelle Morançais, présidente de la région des Pays de la Loire

 
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