Action sociale, éducation, équipement rural, culture : le rôle du département est varié. Les 20 et 27 juin prochains, se tiendront les élections départementales. Les Ligériens vont élire leur conseillers départementaux : un binôme par canton soit 42 élus en Sarthe.
Les priorités de chacun
"C’est la fin des déserts médicaux ma première priorité, pour Nicolas Clouët, le candidat LREM, pour cela il y a plusieurs moyens d’actions ».
"Il nous faut recruter des médecins salariés du conseil départemental qui pourront être itinérants et il faut faire confiance à la téléconsultation médicale à distance".
"La priorité des priorités c’est l’emploi, a estimé de son côté, Christophe Counil, le candidat PS, notre première priorité sera de mobiliser l’ensemble des acteurs sarthois sur un dispositif expérimental aujourd’hui, qui s’appelle le Territoire zéro chômeur de longue durée".
Pour Gilles Leproust, le candidat communiste, "le conseil départemental doit jouer un rôle plus fortement qu’il ne le fait aujourd’hui comme bouclier social".
On proposera d’expérimenter le revenu de base pour les moins de 25 ans
"La priorité c’est l’aide à l’enfance, à l’éducation, au collège" a estimé Raymond de Malherbe, le candidat RN après avoir égratigné les majorités précédentes à la tête du département.
La priorité pour l’actuel président Dominique Le Mèner est de "poursuivre une action qui a été structurée (...) on su dégager des marges d’investissement".
Où aller chercher le budget ?
"La première chose à faire est de demander à l’Etat ce qu’il doit au département" pour le socialiste Christophe Counil, depuis 2004 l’Etat a beaucoup décentralisé, confié des compétences au département en lui enlevant son autonomie fiscale".
Les dépenses sociales représentent 240 millions sur un budget de 630 millions. Le RSA compte de plus en plus d’allocataires, 13 343 à ce jour, avec une augmentation de 13,6% en un an.
"Le déséquilibre d’attribution de toutes les ressources du RSA a commencé sous un gouvernement de gauche, a rappelé Nicolas Clouet à l’intention de son adversaire socialiste, on a donné la compétence aux départements et c’est sous le Premier ministre Manuel Valls, on n’avait pas forcément les ressources adéquates".
"Je suis d’accord avec monsieur Counil de demander à l’Etat de contribuer, a poursuivi Raymond de Malherbe, avec la crise il y a une inégalité sociale qui s’installe, et qui, même augmente, et ça c’est inacceptable".
Il y a des ressources à chercher dans les multinationales
"La situation financière du département est bonne, a estimé son président Dominique Le Mèner, parce qu’on a fait tous les efforts qu’évoquent les candidats".
"On a une masse salariale qui n’a pas augmenté, les dépenses de fonctionnement n’ont pas augmenté, on a dégagé de l’autofinancement, on a diminué son endettement".
La moyenne d’endettement est ainsi en Sarthe inférieure aux autres départements.
La santé en Sarthe
Le département manque comme dans beaucoup de médecins généralistes et de spécialités. Une baisse qu’il faut endiguer.
Il faut obtenir que la Sarthe soit classée aujourd’hui comme une zone déficitaire
"L’augmentation du numerus clausus ne changera rien, pour Dominique Le Mèner, si vous autorisez des installations en zone déjà surdotées, vous aurez des nouveaux médecins qui iront s’installer là où il y a déjà des médecins en trop et pas suffisamment là où on en aurait besoin".
L’actuel président du département qui a signé 195 contrats "avec de jeunes médecins en études et en leur versant une bourse à condition qu’ils s’installent pendant au moins 5 ans".
On paie des politiques d’incurie des gouvernements qui se sont succédé
"Je pense qu’on ne peut pas réfléchir une autre politique de santé si ça ne s’appuie pas sur l’hôpital public", a estimé Gilles Leproust.
Pour Nicolas Clouet, il faudrait installer des télécabines dans les collèges, établissements dont le département a la compétence.
"Il faut faire des contrats de 3 ou 5 ans ferme avec obligation de rester, ils auront un peu plus de rémunération ou de moyens mais une obligation de rester", a proposé le RN Raymond de Malherbe.
La Sarthe, le taux de chômage de le plus haut de la région
Bienvenue dans le 7-2, situé à moins d'une heure de Paris en TGV. Une situation idéale pour l'implantation d'une activité. D'ailleurs, la Sarthe, qui compte 565 963 habitants, abrite du beau monde.
Les entreprises Renault, Valeo, Hutchinson, pour l'automobile, les fermiers de loués, Bordeau Chesnel en agroalimentaire, Hermès dans le domaine du luxe. Ou encore le siège de MMA côté tertiaire.
Un territoire historiquement tourné vers l'industrie et l'agriculture, avec une forte proportion d'ouvriers peu ou pas qualifiés. Et un taux de chômage à 7,8 %, le plus haut de la région.
Avec la crise sanitaire, le budget a pris un peu d'embonpoint. Le département dispose de 630 millions d'euros pour mener à bien sa politique.
Dont plus d'un tiers est affecté au social, avec 242 millions.
La Sarthe compte aussi plus de 4 000 kilomètres de routes départementales. Pour les moderniser, les entretenir, il est prévu une enveloppe de 40 millions d'euros.
C'est presque autant que le budget dédié à la modernisation des collèges : 38 millions.
Au pays des 24H du Mans, les coups droits décroisés du Manceau Jo-Wilfried Tsonga étonnent toujours, les revers de la Gauche beaucoup moins. La droite est aux manettes depuis 1979. Un certain François Fillon y a aussi tenu le rôle de président, de 1992 à 1998.
Cette fois la gauche ambitionne d'obtenir la majorité.
Pas sûr que cela inquiète le président divers droite, Dominique Le Mèner. Qui brigue un nouveau mandat et aime reprendre à son compte les mots de Talleyrand : "Quand je me regarde, je m'inquiète, quand je me compare, je me rassure".
France 3 Pays de la Loire en partenariat avec la presse quotidienne régionale proposent trois soirées et cinq débats, un par département. Chaque débat dure 52 minutes et sera diffusé à la télévision en 2è et 3e partie de soirée et sera également disponible dès 21 heures sur notre site.