Si les librairies ont rouvert leurs portes aux lecteurs, le secteur du livre reste fragilisé en cette période de déconfinement. En témoigne la situation de l'imprimerie Brodard et Taupin à La Flèche.
De Guillaume Musso à John Grisham, l'imprimerie Brodard et Taupin affiche un catalogue de poids-lourds de la vente.
40 millions de livres sortent de cette usine chaque année.
Du 20 mars au 14 avril, dûe à la crise sanitaire, les commandes d'éditeurs ont été interrompues.
Depuis les machines sont reparties mais les cadences de production restent fluctuantes.
"On avait un bon carnet de commandes notamment sur le mois de mai qui était bien chargé, malheureusement fin avril, début mai il a baissé" constate Virginie Hamm-Boulard, la directrice de l'imprimerie.
Si cette tendance à la baisse se confirme, l''été sera consacré à la maintenance des machines et un recours au chômage partiel de vente pourrait être envisagé pour une partie des salariés.
Objectif : tenir jusqu'au mois d'août, à la reprise des commandes pour la rentrée littéraire en espérant que les lecteurs reprennent le chemin des librairies.
Virginie Hamm-Boulard assure que "c'est la majorité des ventes de livres en France même si la vente en ligne a continué à fonctionner pendant la période de confinement, le plus gros des volumes est vendu en librairie donc nous attendions ça avec impatience."
"L'éditeur a pour charge de valoriser le travail de ces auteurs et la période de confinement a fait qu’il y a un certain nombre de livres qui risquait de passer à la trappe donc il a préféré effectivement décaler lors de la rentrée un certain nombre de titres qui vont sortir en Septembre".
Si l'économie du livre compte sur la rentrée littéraire pour reprendre de l'élan, l'évolution de la pandémie imposera son rythme.